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« Le gouvernement choisit la matraque »

Malgré « la répression sans précédent », la grève des routiers est reconduite ce mardi

Ce lundi, la CGT et FO appelaient les chauffeurs routiers à manifester contre la réforme du code du travail. Pour essayer de tuer dans l’œuf le premier mouvement de grève sectoriel en bataille contre la loi Travail XXL, le gouvernement a usé d’une répression sans précédent pour une première journée de grève. Malgré la répression sans précédent, la grève est reconduite ce mardi .

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Crédits photo : Maxppp

« Les forces de l’ordre ont eu comme consigne de lever les blocages. Dans le Nord, il y a même eu des camions qui sont venus pour remorquer les camions qui ne voulaient pas repartir. C’est une répression sans précédent », explique Jérôme Vérité, secrétaire général de la CGT Transports. Pour la CGT Transport, cette intervention équivaut à interdire aux routiers de faire grève.
Plusieurs points de blocage étaient recensés, notamment aux abords des dépôts de carburants, provoquant la pénurie dans plus de 200 stations essences. Pour éviter que la grève des routiers, débutée ce lundi 25 septembre, fasse tache d’huile en étant rejointe par d’autres secteurs, la première journée a été particulièrement réprimée. « Le gouvernement a clairement décidé de réprimer le mouvement, de réprimer la colère des routiers », explique le secrétaire général de la CGT Transports. « Le gouvernement choisit la matraque plutôt que le dialogue », insiste-t-il.

A Caen, par exemple, les forces de police ont empêchés les routiers de mettre en place un barrage filtrant sur le périphérique. « Les routiers travaillent sur le bitume. Quand ils sont en grève, ils sont sur le bitume », a déclaré lors d’une AG Jean-Marc Lambert de la CGT Transport. « Ce qui s’est passé ce matin, de se faire déloger comme des malpropres, de se faire pousser par de la police armée (...) avec deux chiens prêts à nous sauter dessus... c’est la première fois, depuis que j’exerce des responsabilités que cette méthode est employée ».

Pour l’heure, le gouvernement est à l’offensive pour casser tout mouvement de grève reconductible. La peur de la coagulation est forte chez le gouvernement qui tente d’éviter à tout prix toute jonction avec d’autres secteurs. En ce sens, se coordonner en soutien actif aux piquets de routiers est une nécessité pour commencer à construire la convergence. La meilleure façon également de soutenir les routiers pourrait être l’entrée en solidarité de la jeunesse. C’est l’une des conditions pour construire le tou-te-s ensemble afin qu’on tape au même moment et sur le même clou.


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