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Violences policières

Après son arrestation violente, Ademo mis en examen pour usage de stupéfiants outrage et rébellion

Samedi le rappeur Ademo a été violemment interpelé par la police à Paris. Des vidéos montrent l'artiste reconnu internationalement se faire étranglé devant se femme et son enfant en bas âge. Une affaire de violence policière qui fait écho à celles vécues quotidiennement dans les quartiers populaires.

Youri Merad

7 septembre 2020

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Plusieurs vidéos diffusées sur Twitter ce samedi montrent le rappeur Ademo, du groupe PNL, interpellé par 4 policiers qui, une fois plaquées sur lui au sol, l’étranglent et lui passe les menottes devant sa femme et son enfant. Il a été mis en garde vue et a été libéré aux côtés de son avocat le lendemain.

Filmée devant une terrasse du 14ème, la scène de l’arrestation a été vue des centaines de milliers de fois sur Twitter. Interpellé pour « usage de stupéfiants », Ademo sera également jugé en janvier pour « outrage à agent » et « rébellion » suite à cette violente arrestation.

Il aurait été contrôlé alors qu’il roulait une cigarette et qu’il portait son masque sous le nez. Lors de l’interpellation, le rappeur était en compagnie de sa femme et de son enfant en bas âge. Le ton serait monté après qu’Ademo ait dénoncé deux policiers de ne pas porter de masque du tout. Après avoir été plaqué au sol suite au contrôle, les 4 policiers le maîtrisent brutalement et lui infligent une prise d’étranglement. Les témoins de la scène s’indignent en l’entendant s’étouffer et huent les policiers qui finissent par le menotter et l’embarquer. Placé en garde-à-vue, Ademo est sorti dimanche. L’artiste, reconnu internationalement et qui a reçu de multiple récompense avec le groupe PNL formé avec son frère N.O.S, est aujourd’hui mis en examen pour "usage de stupéfiants", « outrage à agent » et « rébellion ».

Une affaire de violences policières qui fait écho à celles vécues quotidiennement dans les quartiers populaires, qui se sont accentuées avec l’offensive sécuritaire et raciste ces dernières semaines. Offensive du gouvernement, menée main dans la main avec l’extrême droite, qui à travers un déploiement massif de forces de l’ordre dans les quartiers populaires depuis le confinement, et plus récemment avec l’instauration d’une amende forfaitaire pour la consommation de cannabis de 200€, vise à criminaliser toujours plus les classes populaires.


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