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Colonialisme sanitaire

Gestion coloniale. Le gouvernement décrète un couvre-feu à La Réunion

Ce mercredi, le préfet de La Réunion a annoncé la mise en place d’n couvre-feu. Une mesure qui fait suite au rétablissement de l’état d’urgence sanitaire en Martinique et à La Réunion annoncé par Castex ce lundi et qui s’inscrit dans la gestion coloniale de la crise sanitaire par l’État français.

Irène Karalis

29 décembre 2021

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Ce mercredi, le préfet de La Réunion a annoncé la mise en place d’un couvre-feu entre 21 heures et 5 heures du matin du 1er au 23 janvier. « Seules les personnes justifiant d’un motif impérieux pourront se déplacer pendant ces horaires de couvre-feu. Il conviendra, pour tout déplacement, de se munir d’une attestation de sortie, d’un justificatif et d’une pièce d’identité », a-t-il expliqué. Les rassemblements ont également été interdit, dans une tentative de « freiner la circulation exponentielle du virus dans l’île depuis le début de la semaine ».

Et pour cause : à La Réunion, le taux d’incidence est de 740 cas pour 100 000 habitants et on compte en moyenne 700 cas par jour, une première depuis le début de la pandémie. Face à cette circulation exponentielle du virus, les hôpitaux déjà très fragiles sont sous tension : mardi, 84 lits de réanimation sur 89 étaient occupés. Une situation qui révèle la fragilité structurelle de l’hôpital et qui n’est que le résultat de la gestion coloniale de la crise par l’État français qui a, depuis le début de la pandémie, géré les territoires colonisés comme des territoires de seconde zone.

Lundi, l’annonce de la mise en place de l’état d’urgence sanitaire en Martinique et à La Réunion témoignait déjà de cette gestion coloniale de la crise sanitaire par l’État français. Une telle mesure permet de déclarer à tout moment un couvre-feu ou un confinement. Pourtant, dans le même temps, certains départements tels que la Haute-Loire faisaient état d’un taux d’incidence égal voire supérieur à celui des deux territoires concernés, montrant un décalage entre la gestion sanitaire dans les territoires colonisés et en métropole.

En juillet dernier également, Macron avait annoncé le retour de l’état d’urgence sanitaire et du couvre-feu en Martinique et à La Réunion. C’est cette gestion coloniale et répressive de la crise que la population a largement dénoncée en descendant massivement dans la rue en Guadeloupe et en Martinique il y a à peine quelques semaines. Dans ce contexte, il est essentiel de dénoncer la gestion de l’État français et de revendiquer une stratégie sanitaire à la hauteur de la situation.


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