Quelques dates clef pour comprendre la situation actuelle.
Février 1989 : Caracazo, révolte suite à la mise en œuvre d’un plan d’ajustement avec le FMI et répression sanglante par le président social-démocrate Carlos Andrés Pérez qui fait sans doute plus de 3000 morts
Février 1992 : le lieutenant-colonel Hugo Chávez Frías et son mouvement, le MBR-200 (Movimiento Bolivariano Revolucionario 200) tentent un coup d’Etat anti-oligarchique qui échoue (Chávez, emprisonné, sera libéré en 1994).
Décembre 1998 : Chávez est élu sur la base d’un programme électoral anti-corruption et qui promet de combattre la pauvreté
Décembre 1999 : entrée en vigueur de la Constitution de la République Bolivarienne du Venezuela, suite à une Assemblée constituante approuvée par referendum
Avril 2002 : coup d’Etat du patronat contre le gouvernement bolivarien soutenu par les États-Unis. Chávez est restitué à la présidence grâce à la mobilisation populaire et d’une partie de l’armée
Décembre 2002-Février 2003 : lock-out de l’économie vénézuélienne orchestrée par le patronat pour faire plier le gouvernement. Dans plusieurs secteurs du monde du travail, la résistance s’organise.
Aout 2004 : Chávez gagne le referendum révocatoire présenté par l’opposition
Décembre 2005 : l’opposition boycotte les élections parlementaires malgré les assurances sur la sincérité du scrutin
Décembre 2006 : réélection triomphale d’Hugo Chávez avec 63 % des suffrages exprimés
Avril 2008 : nationalisation de SIDOR, immense complexe sidérurgique, sous la pression des travailleurs
Septembre 2010 : élections législatives qui consacrent une courte victoire du chavisme (48 % des voix, 59 % des sièges)
Mars 2013 : décès du Président Chávez peu après sa troisième réélection présidentielle, Nicolás Maduro, son vice-président, élu dans la foulée avec 1,5 point d’avance, le remplace à la tête de l’Etat
Février-Mars 2014 : nouvelle escalade de violence de la part de l’opposition réclamant la « sortie » de Maduro, au bilan lourd : 43 morts, près de 500 blessés
Décembre 2015 : victoire de l’opposition aux élections législatives qui emporte deux tiers des sièges mais ses prérogatives sont retirées par les institutions judiciaires favorables à Nicolás Maduro
Avril-Juillet 2017 : nouveau cycle de manifestations de l’opposition qui coûte la vie à 124 personnes
Mai 2018 : élections présidentielles contestées emportées par Nicolás Maduro avec 68 % des suffrages exprimés et une abstention atteignant 54 %
Janvier 2019 : Juan Guaidó, président de l’Assemblée Nationale, s’auto-proclame président par intérim