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Bashing médiatique

VIDEOS. "Privilégiés" ? Deux grévistes répondent aux fake news sur les agents de la RATP

La mobilisation des agents de la RATP le 18 février dernier avait donné lieu à un nouveau bashing médiatique à l’encontre des grévistes. Certaines chaînes comme RMC et BFM TV n’avaient pas hésité à mentir sur les salaires et « privilèges » des travailleurs de l’entreprise de transport. Yassine, machiniste et Irene, conductrice de métro leur répondent.

Jade Ruiz

28 février 2022

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A chaque mobilisation dans les transports son bashing habituel à l’encontre des grévistes accusés de « prendre en otage les usagers ». Mais cette fois-ci BFM TV et RMC n’avaient pas hésité à franchir un pas supplémentaire en mentant ouvertement sur le salaire des agents RATP et sur une série de « privilèges » qui leurs seraient accordés.

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal s’était naïvement étonné de la mobilisation des travailleurs de la RATP, avançant une supposée augmentation de leur salaire de 2,7%, tandis que BFM relayait des infographies montrant des salaires délirants à 4300 euros en fin de carrière ! De son côté, Mourad Boudjellal, millionnaire habitué du plateau de RMC et soutien d’Emmanuel Macron avait fustigé une liste d’avantages.

Deux agents RATP démentent ces fake-news en vidéo. Tout d’abord Irène, conductrice de métro :

« T’as une fortune estimée à 50 millions d’euros. De quoi tu nous parles Mourad ? […] Nos salaires sont entre 1500 et 2000 euros grand max. Notre augmentation est de 0,4%, soit six euros par mois. Quand on voit le coût de la vie qui augmente et notre entreprise qui fait plus de 200 millions d’euros de bénéfices par an, on se demande où va l’argent ! ».

Yassine, machiniste à la RATP a également souhaité démentir ce bashing médiatique.

« Apparemment le porte-parole a annoncé qu’on avait touché une prime covid, j’attends de connaître le mois auquel elle a été versée […] Mourad m’a aussi appris que j’avais des tickets restaurants, des chèques vacances, un système de crèche, mais on n’est pas au courant ! ». [...] « Ce n’est pas la première fois qu’on est victime de bashing médiatique. Mais sachez que des grèves il y en aura d’autres, tant qu’on ne sera pas respectés par notre direction ! »

Et parce que la RATP n’est pas le paradis peint par ces différents chroniqueurs, nous rappelons que Yassine est également victime à l’heure actuelle de répression syndicale. Il est convoqué à un entretien disciplinaire mardi 1er mars pour avoir dénoncé dans un message Whatsapp une injustice contre un collègue. Nous relayons le communiqué de la CGT RATP Section Malakoff et lui apportons notre soutien.


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