Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté ce samedi contre la loi sécurité Globale, condensé d’attaque contre les droits de la presse et de renforcement de l’impunité policière. Adopté à l’assemblée vendredi, l’article 24 est le plus controversé puisqu’il prévoit de restreindre la diffusion d’image de policiers en intervention, et donc de violences policières.
A Paris au moins 20.000 personnes étaient rassemblées sur la Place du Trocadéro que la préfecture de police avait veillé à nassé avec des barricades « anti-émeute » avant même le début du rassemblement. En fin de journée la police a violemment chargé les manifestants, déployant canons à eau et BRAV-M. Les journalistes n’ont pas été épargnés comme le montre ces images d’un journaliste balayé au sol par les BRAV-M au début de la vidéo.
?CARNAGE D'ÉTAT ?
La police se lâche ce soir à Paris. Un journaliste roué de coup (en début de vidéo), des BRAV qui tapent à tout va, des canons à eau, des lacrymo... #ViolencesPolicieres #LoiSecuriteGlobale #StopLoiSecuriteGlobale #PPLSecuriteGlobale #paris #Trocadero pic.twitter.com/Mqj5onIEPF— Cerveaux non disponibles (@CerveauxNon) November 21, 2020
Le journaliste balayé témoigne sur son compte twitter des dégâts pour son matériel :
Alors que je faisais mon boulot pour @LeMediaTV à la manif #StopLoiSecuriteGlobale, un policier m'a fait un croche pied qui m'a envoyé à terre. Résultat : matos cassé, plsrs centaines d'euros de réparations. Je vous envoies la facture à quelle adresse, @prefpolice ? pic.twitter.com/TzhCocm7zP
— Filippo Ortona (@filipp3si) November 21, 2020
Une violente répression dans le sillage de la loi scélérate antidémocratique que le gouvernement veut faire passer. Face à l’offensive sécuritaire, il est nécessaire de construire le rapport de force dans la rue.