×

Déclaration de la Conférence Nationale des Jeunes du NPA

Ce week-end des 13 et 14 février s’est tenue la Conférence nationale des jeunes (CNJ) du NPA qui a pour vocation de décider de l’orientation du secteur jeune du NPA durant les deux prochaines années. Nous reproduisons ici le texte de déclaration de fin de CNJ voté à une large majorité, avec près de 66% des voix et aucune voix contre.

Facebook Twitter

La Conférence nationale des jeunes du NPA s’est tenue ce WE des 13 et 14 février 2016 à Paris. Elle vient au terme d’une douzaine d’AG électives organisées dans toutes les villes où le secteur jeune du NPA est présent. Ces AG ont regroupés près de 200 votants, dont des dizaines de nouvelles et nouveaux militant-e-s, et ont permis qu’un débat large se mène autour des différentes plateformes et motions présentés. La CNJ a donc constitué un moment de remobilisation militante en multipliant les liens entre les comités. Elle débouche sur une volonté largement majoritaire d’entamer, dans les semaines et les mois qui viennent, une étape de reconstruction d’une jeunesse révolutionnaire, implantée sur les lieux de travail et d’études.

Le nouveau virage à droite et autoritaire du gouvernement au prétexte de lutte contre le terrorisme, la montée de l’extrême droite, mais aussi la crise dans laquelle se trouvent les organisations réformistes dans la jeunesse, ouvre au secteur jeune du NPA un espace politique pour entrer en dialogue avec des milliers de jeunes ; et nous sommes déterminés à l’occuper, en cherchant à montrer que la révolution est une perspective d’actualité, et même la seule solution réaliste contre ce système.

Etre jeune, anticapitaliste et révolutionnaire en ce début 2016 implique de se nourrir des grandes expériences de lutte qui se sont menées dans différentes régions du monde depuis le début de la crise systémique qui s’est ouverte en 2007-8. Celles-ci ont notamment contribué à faire s’effondrer le mythe d’un capitalisme triomphant, d’une société désormais sans histoire ; mais aussi d’un monde où la classe ouvrière aurait disparu, et où il ne serait plus question de s’organiser collectivement pour la révolution. Pour nous, la lutte qui se mène dans les pays arabes, en Grèce, en Asie et partout ailleurs, est de manière décisive une lutte de classes, et notre militantisme vise à apporter à la reconstruction de la conscience et de l’organisation indépendante de la classe exploitée. Sur le continent européen, une grande expérience à été faite avec les « nouveaux réformismes » du fait de la capitulation rapide du gouvernement Syriza en Grèce comme de celle de Podemos devant le PSOE dans l’Etat espagnol. Elle donne un nouvel exemple de l’impossibilité de changer ce système au sein des institutions capitalistes.

En France, le gouvernement socialiste est globalement parvenu à neutraliser la contestation, d’abord à travers la mascarade du « dialogue social » et maintenant avec la méthode forte de l’état d’urgence permanent. Les prétendus « frondeurs », EELV, mais aussi les directions des diverses composantes du Front de gauche auront de bout en bout accompagné cette politique réactionnaire, comme les directions syndicales ont collaboré avec les diverses contre-réformes.

Sans s’être mobilisée comme elle a pu le faire dans la décennie précédente, la jeunesse fait face aujourd’hui à une dégradation globale de ses conditions de vie, de travail et d’études, que nous combattrons pied à pied. Les oppressions, qu’elles soit de genre, liées à l’encadrement des corps et de l’orientation sexuelle, ou découlant du racisme et de l’islamophobie exacerbés dans la situation, sont des batailles très importantes à mener ainsi qu’un vecteur de politisation d’autant plus fort que montent les idées réactionnaires. Les luttes écologistes, notamment autour des grands projets néfastes et imposés, en plus de leur urgence, nous permettent d’avancer la nécessité de la révolution et du socialisme.

La répression des élèves et étudiant-e-s sans papier, des migrant-e-s, ainsi que, entre autres, la lutte du peuple palestinien, ont réveillé chez un secteur de jeunes un sentiment internationaliste. Impliqué-e-s dans toutes ces luttes quotidiennes, nous y défendons un programme qui mène à la confrontation avec l’ensemble de ce système, et nous bataillons pour faire avancer nos idées marxistes, communistes.

La CNJ nous aura permis d’avancer nos discussions sur une série de question autour de notre apparition politique à venir et d’aboutir à une campagne politique contre l’état d’urgence pour le secteur jeune.

Une série d’axes se sont dégagés très majoritairement des AG :
1) Sans croire une seconde que les choses changeront par les urnes, nous voulons batailler pour que le NPA soit présent aux élections présidentielles autour d’une candidature indépendante, qui porte la voix de la jeunesse précarisée, scolarisée ou non, celle des femmes et des personnes LGBTI, des personnes racisées, celle de notre classe. Cette campagne sera pour nous un véritable outil pour gagner en audience et renforcer le secteur jeune.
2) Nous mettons en place, au sein du SNJ, une commission chargée du développement de l’intervention au sein de le jeunesse travailleuse, qui aura pour objectif de réfléchir à un programme spécifique, de collectiviser les expériences des camarades, de les mettre en lien et de relayer nationalement le matériel produit pour cette intervention.
3) Le secteur jeune se donne pour mission de développer la discussion et l’élaboration sur la question des oppressions spécifiques et de permettre de relancer une dynamique nationale d’intervention sur ces questions dans la jeunesse, en lien avec les commissions du parti.
4) Les stages de formation, en premier lieu « les 3 jours pour changer le monde », devront être des moments importants et préparés collectivement. Il faut donner à tous les camarades les moyens de comprendre les débats théoriques et stratégiques et d’être en mesure de donner des réponses politiques autour d’eux sur tous les sujets.
5) Il faut également re-dynamiser le journal jeune, les bulletins jeunes (lycées, fac, JT) et les outils d’information Internet. Ces outils sont centraux autant pour apparaître largement sur les réseaux sociaux et chercher à y capter la radicalité des jeunes mais aussi comme outil d’intervention concret dans l’activité quotidienne.

Enfin plus généralement la volonté de se tourner vers l’extérieur, de construire et renforcer le NPA sur des bases anticapitaliste et révolutionnaire dans la jeunesse, est une volonté commune et centrale du secteur jeune.

Pour permettre de concrétiser ces volontés, assurer le lien entre les comités jeunes, coordonner et impulser les différentes activités la CNJ mandate un nouveau Secrétériat National Jeune sur la base du résultat des plateformes aux AG électives.


Facebook Twitter
Burger King, Auchan, Boulanger, Société Générale : entreprises complices d'Israël, hors de nos facs !

Burger King, Auchan, Boulanger, Société Générale : entreprises complices d’Israël, hors de nos facs !

Les partenariats universitaires avec Israël, ou la nouvelle cible stratégique des étudiants pro-Palestine

Les partenariats universitaires avec Israël, ou la nouvelle cible stratégique des étudiants pro-Palestine

L'Oréal, un soutien d'Israël et de la colonisation partenaire de l'Université Paris-Cité

L’Oréal, un soutien d’Israël et de la colonisation partenaire de l’Université Paris-Cité

Pour la Palestine et contre la répression des étudiant·e·s solidaires : tous à la Sorbonne ce mercredi 18h !

Pour la Palestine et contre la répression des étudiant·e·s solidaires : tous à la Sorbonne ce mercredi 18h !

 « On faisait du 40h par semaine sans être payé ». Témoignages de lycéens de stage hôtelier

« On faisait du 40h par semaine sans être payé ». Témoignages de lycéens de stage hôtelier

Pour les Jeux Olympiques, le gouvernement veut éloigner les jeunes du 93

Pour les Jeux Olympiques, le gouvernement veut éloigner les jeunes du 93

Soutien à la Palestine : la police expulse l'occupation de l'EHESS, solidarité !

Soutien à la Palestine : la police expulse l’occupation de l’EHESS, solidarité !

Strasbourg : la présidence envoie la police pour expulser les étudiants pro-Palestine

Strasbourg : la présidence envoie la police pour expulser les étudiants pro-Palestine