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La machine à broyer les travailleurs

Tentative de suicide à Toyota Onnaing

Lundi 6 juillet, une ouvrière d’Onnaing a tenté de mettre fin à ses jours au sein de l'infirmerie de Toyota Onnaing près de Valenciennes, en avalant des médicaments. Elle a été emmenée d'urgence à l’hôpital et, fort heureusement, ses jours ne sont plus en danger.

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Toyota, usine du désespoir

Cette salariée avait subi six mois de pression de la part de la hiérarchie, d’isolement, marginalisée, sans travail dans un local « dédié », tout cela pour la faire « céder ». Jusqu’au moment où elle a fini par craquer et a voulu mettre fin à ses jours lorsqu’elle a été transférée à l’infirmerie.

Mais la machine à broyer les salariés ne s’est pas arrêtée là. Le lendemain alors que la salariée était encore à l’hôpital, la direction de Toyota lui a envoyé un recommandé pour lui signifier une mise à pied conservatoire et une convocation à un entretien, le 21 juillet, en vue d’un licenciement.

La CGT est intervenue auprès de l’inspection du travail pour que soit pris en compte l’accident du travail, ce qu’a refusé la direction de Toyota, et a demandé la tenue d’un CHSCT extraordinaire pour faire toute la lumière sur les causes de la tentative de suicide.

Un salarié japonais de Toyota se suicide sur le toit de son usine en Russie

Toyota est un habitué des suicides. Dernièrement, encore, un employé japonais du constructeur automobile en mission en Russie s’est suicidé sur le toit de l’usine à Saint-Pétersbourg. Selon les médias locaux, le jeune japonais de 33 ans aurait été licencié peu avant sont suicide. Cela en dit long sur les méthodes du constructeur automobile.

Le Toyotisme, une arme de destruction massive

Les méthodes de Toyota sont bien connues dans le secteur automobile, où tous les constructeurs ont adopté cette méthode d’exploitation. Chez PSA, Renault et les autres, c’est des postes de travail surchargés, plus le temps de souffler entre deux voitures, sur les chaînes, la chasse aux temps morts, toutes les opérations devant être productives, sans même parler de l’obligation de participer à tous les groupes de travail.

Les conséquences, pour les travailleurs, sont terribles. Pour suivre les cadences infernales, il faut quasiment être sportif de haut niveau, tant le temps de passage des voitures est toujours à la baisse. En 1972, déjà, quand le journaliste Satoshi Kamata écrit son livre sur la vie dans l’entreprise, il y décrit l’enfer du travail à la chaine, avec un titre évocateur « Toyota : l’usine du désespoir ». Un titre, malheureusement, toujours d’actualité.


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Vincent Duse

Ouvrier PSA-Stellantis Mulhouse, militant CGT

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