Crédits photo : AFP
Le 7 novembre dernier, une nouvelle scène de violence policière a lieu. José, 15 ans est violemment frappé par des policiers dans sa chambre, avant d’être mis en garde à vue. Sa mère a filmé la scène et France Info qui a pu visionner la vidéo retrace les violences : on y voit l’adolescent se faire plaquer sur le lit par deux policiers, le menaçant de lui « casser le bras » et « la gueule », tout en lui faisant une clé de bras. La mère filme ensuite le visage de son fils, le nez recouvert de sang.
Alors qu’elle a porté plainte à l’IGPN, la veille de la convocation la mère de José, Maria, est placée en garde à vue au prétexte de « violences sur agents, retenue comme violence psychologique ».. A la fin de celle-ci elle « a "reconnu les faits dans un procès-verbal de composition pénale", une procédure qui permet au procureur de la République de proposer une sanction pour éviter un procès » comme l’explique France Info. Mais pour arriver à cette prétendue « reconnaissance de faits », la procureure de Versailles a fait signer à Maria, un texte en français, alors qu’elle n’en maitrise pas la lecture. Et cela sans avocat comme le dénonce Me Yassine Bouzrou.
2/3 Contrairement à ce que dit la procureure, ma cliente n'a pas disposé d'un délai de 10 jours pour accepter la peine. On lui a fait signer immédiatement sa condamnation, qu'elle était dans l'incapacité de comprendre sans interprète ni avocat.
— Yassine BOUZROU (@BOUZROU1) January 28, 2022
Elle est condamnée pour violences contre personnes dépositaires de l’autorité et doit payer pas moins de 200 euros d’amendes ainsi que des dommages et intérêts à chacun des agents qui s’élèvent à 2800 euros. La procureur de Versailles condamne la témoin de la scène et permet de couvrir les policiers, qui ont ainsi échappé à la convocation à l’IGPN. Une fois encore, la justice nous montre son fonctionnement à double vitesses lorsque les témoins deviennent si facilement des coupables.