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Notre solidarité contre leurs matraques

Répression de la grève des éboueurs : un délégué syndical et une soutien du CNRS en GAV à Aubervilliers

Ce matin au piquet de grève du garage de camions-poubelles d'Aubervilliers, la police a arrêté un délégué syndical ainsi qu'une chercheuse du CNRS venue sur le site en soutien à la grève. Un rassemblement pour demander leur libération se tient devant le commissariat d'Aubervilliers depuis 10h.

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Photo : twitter Désobéissance Ecolo Paris

Communiqué du collectif d’enseignants-chercheurs présents ce matin

Ce matin, vendredi 7 février, un petit groupe d’étudiant.es et de chercheur.ses mobilisé.es de l’EHESS a apporté son soutien, comme c’est le cas depuis plusieurs semaines, à la grève du secteur de la propreté urbaine, en se rendant au garage de camions-poubelle d’Aubervilliers.

Vers 6h, le commissaire de police présent sur les lieux a refusé le barrage filtrant, accompagné de tractage, qui se pratiquait pourtant de façon habituelle, dans le calme. Une petite chaîne humaine d’une dizaine de personnes s’est formée, symboliquement... Elle a été immédiatement dégagée par les forces de l’ordre présentes. Les choses auraient pu s’arrêter là.

Mais à partir de ce moment, tout a dégénéré. Un délégué d’atelier syndiqué à la CGT, présent dans la chaîne, un homme noir, a été ciblé par des policier.es. Il s’est fait étrangler violemment par un agent, puis traîné au sol. La réaction de protestation des autres personnes présentes a donné lieu à plusieurs (premiers) coups de matraques. L’homme violenté par la police a cherché à se réfugier ensuite au fond du garage, et a été poursuivi par un groupe de plusieurs agent.es de police, qui l’ont mis au sol, l’ont menotté.

L’homme étant sorti du garage pour être placé en garde à vue, plusieurs personnes présentes ont protesté à nouveau contre cette injustice flagrante, manifestement raciste. Le ton est monté, quelques coups de matraque ont a nouveau fusé. Un échange verbal véhément entre une policière et une jeune collègue chargé de recherche en sociologie au CNRS a alors à nouveau mis le feu au poudre : nouveaux coups de matraques, un autre collègue chercheur jeté au sol pour avoir tenté d’apaiser a situation, et finalement, la camarade du CNRS menottée à son tour, et placée elle aussi en garde à vue. Elle est actuellement retenue au commissariat d’Aubervilliers.

Nous appelons la communauté universitaire à se retrouver devant ce commissariat à partir de 10 heures (22 rue Léopold Rechossière), pour lui montrer son soutien, et protester vivement contre cette étape supplémentaire dans la répression du mouvement social.


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