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Soutien à Laurent Mauduit

Répression. Un conducteur de la ligne 7bis sanctionné pour une interview

La politique de répression syndicale se poursuit à la RATP. Laurent Mauduit, conducteur de la ligne 7bis a été sanctionné d’une semaine de mise à pied après avoir donné une interview sur le manque de moyens affectés à la sécurité des voyageurs.

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Crédit photo : UrbanRail

C’était en octobre dernier. Laurent Mauduit, conducteur de métro sur la ligne 7bis répond à une interview chez lui, dans laquelle il dénonce « une politique de sécurité en façade ». Il pointe une « politique d’économies d’effectifs » de la part de la RATP qui, depuis qu’il y est entré, a divisé par deux la présence d’agents en station.

Ce n’est que le 2 décembre 2019, soit trois jours avant le début de la grève reconductible à la RATP, qu’il reçoit une lettre de sanction, l’accusant d’avoir « répondu à une interview au poste de conduite » avec pour preuve « des bruits de fermeture de porte ». La lettre sonne comme une mise en garde, alors que commençait la grève à la RATP contre la réforme des retraites. « La direction n’a pas attendu que je fasse appel ! », s’indigne-t-il condamné à 5 jours de mise à pied. Des accusations que le journaliste a lui-même démenti en expliquant avoir ajouté des bruits de métros à l’enregistrement avant de publier l’interview. « Les collègues sont derrière moi et vont témoigner contre la direction » prévient Laurent, dont les collègues confirment que les bruits entendus ne correspondent en rien au matériel roulant de la ligne 7, dans une lettre-pétition écrite en soutien à leur camarade.

Laurent est un vieux loup de mer : employé à la RATP depuis 1996, durant ses 22 ans de militantisme à la CGT RATP, il a cumulé 3 mandats de délégué du personnel. « C’est parce que mon militantisme les gêne depuis des années qu’ils tentent de m’intimider. C’est au moment où je changeais de syndicat que les sanctions sont tombées » explique-t-il, maintenant syndiqué à La Base, un syndicat des employés de métro constitué en début d’année 2019.

Des motifs de sanctions, inventés de toutes pièces, pour réprimer les grévistes ou les représentants syndicaux… Les histoires se répètent et se font échos : Laurent devra se défendre en cours d’appel pendant que ses collègues du bus comme ceux du dépôt Vitry - Yassine, Patrick, François et Alexandre- , ou de Flandre avec Ahmed Berrahal, accusé d’avoir bloqué un dépôt de bus à lui seul et fait pression sur ses collègues non-grévistes, devront se battre pour faire annuler les sanctions injustes qu’ils encourent, pour faits de grève. Comme si la RATP n’essayait même plus de cacher sa méthode : trouver tous les prétextes imaginables pour faire taire ses employés les plus combatifs,et avec eux l’ensemble des travailleurs. Face à la multiplications des convocations, la solidarité de toutes celles et ceux qui s’opposent à la réforme du gouvernement doit s’incarner dans des rassemblements ou des actions de soutiens pour exiger l’annulation de toutes les sanctions.


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