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Répression

Procès de Roga et Victor : le tribunal recule mais maintient la pression

Initialement condamnés respectivement à 6 mois de prison ferme et 4 mois de sursis pour avoir participé à une assemblée générale dans le cadre de la mobilisation étudiante contre le Plan étudiant en 2018, ce 17 novembre le procès en appel rendait son verdict. Victor est relaxé, Roga lui reste sous le couperet de la justice et prend 10 mois de sursis.

Nathan Deas

17 novembre 2020

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Ce mardi 17 novembre, dans la continuité d’une bataille judiciaire longue de deux ans, se tenait aujourd’hui à la cour d’appel de Versailles, le délibéré du procès en appel de Roga et Victor, accusés d’avoir fait preuve de violences sur deux agents de police lors de l’évacuation d’une assemblée générale en 2018. Condamnés en première instance à de la prison ferme sur l’unique base du témoignage des deux policiers, et à l’encontre de toutes les preuves matérielles et des vidéos de la scène, les deux étudiants décidaient de faire appel.

Ce mardi donc, le tribunal a reculé et abandonné les charges contre Victor. Roga, condamné dans un premier temps à la prison, voit sa peine minorée en du sursis. La justice aura donc considéré que participer à une assemblée générale et oser défendre le droit de tous à étudier méritait 10 mois de sursis, une amende de 400 euros et un casier judiciaire. Si nous pouvons nous satisfaire du recul du tribunal en appel, il s’agit de condamner ce qui n’est rien de moins qu’une décision politique.

Il reste essentiel de se mobiliser en soutien à l’ensemble des réprimés, de refuser la banalisation de la criminalisation du mouvement social et d’affirmer notre droit à militer pour de meilleures conditions de vies. Et ce dans la continuité du soutien important qu’auront reçu Roga et Victor depuis deux ans. Si le tribunal a aujourd’hui reculé et de façon nette, c’est le fruit de la mobilisation. Il faudra à nouveau être présent, une fois que Roga aura décidé des poursuites à donner à ce combat. Militer n’est pas un crime, Roga doit être relaxé !

Ce procès à un sens tout particulier dans le contexte actuel d’offensive sécuritaire contre le mouvement étudiant et ses militants. Ce mardi 17 novembre, sera voté à l’assemblée nationale, un amendement de la LPR qui permet de pénaliser le militantisme à l’université, et de porter jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende des faits comme l’occupation des universités ou la participation à des assemblées générales « illégales », soient les actions menées par le mouvement étudiant français depuis 75 ans.

A l’heure d’une situation de crise, tant sur le plan sanitaire qu’économique, être aux côtés de Roga et Victor c’est revendiquer une jeunesse qui se bat face aux tentatives de musellement du gouvernement, et qui refuse de servir de variable d’ajustement pour préserver les profits du patronat. Plus que jamais nous affirmons notre soutien inconditionnel à Roga et appelons à la mobilisation pour sa relaxe !


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