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Piquet de grève !

Premiere journée de grève pour les précaires de la bibliothèque du Centre Pompidou

Ce jeudi 10 septembre 2020 les contractuels de la Bibliothèque Publique d’Information du Centre Pompidou, soutenus par les titulaires, ont fait leur 1ère journée de grève.

Albert Core

10 septembre 2020

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Une journée que les grévistes qualifient de “grande réussite”, puisqu’il il s’agit du premier mouvement de grève à la BPI initié par les contractuels, autour de leur revendications propres, et avec le soutien des titulaires. Première journée de grève qui aura fait fermer le centre tout au long de la journée, révélant le rôle central qu’ont ces travailleurs au sein de la BPI, en même temps que le rôle moteur qu’ils sont en capacité de jouer lors d’une lutte, malgré leur précarité.

Ces vacataires, ce sont en partie des étudiants, mais aussi de nombreux anciens étudiants enchaînant les petits jobs en attendant de trouver un emploi plus stable. A leur embauche, ont leur faisait comprendre que cette précarité, un contrat de 6 mois non-renouvelable et n’ouvrant pas de droit au chômage, c’était une chance. Quand la direction devait rouvrir le centre après le confinement, ont leur disait que prolonger leur contrat, et les faire travailler pour un smic horaire en première ligne en temps de pandémie, c’était une faveur.

Les jeunes précaires qui, faisant face à des conditions de travail plus dures encore à cause de la pandémie. Ils ont été depuis le début à l’origine de cette contestation. Depuis les premier regroupements pour discuter des conditions de travail, aux assemblées générales votant la grève. Une mobilisation de ces travailleurs qui auront réussi à se coordonner et décider collectivement des méthodes de lutte à adopter, quitte à bousculer au passage les vieilles habitudes de “dialogue social” de certains de leurs délégués syndicaux ne souhaitant pas “froisser la direction”.

Cette grève entre par ailleurs en résonance, par le profil des grévistes et leur auto-organisation, avec d’autres mobilisations de jeunes précaires qui relèvent la tête et se mobilisent depuis le déconfinement, notamment dans la grande distribution comme chez Chronodrive, Monoprix ou Biocoop. Plusieurs des contractuels de la BPI revendiquent d’ailleurs le fait que leur grève va au delà de leur lieu de travail, et s’adresse à tous les précaires. Un signe qui va dans le sens d’un possible mouvement de fond dans la jeunesse précaire, allant vers une prise de conscience et une combativité accrue, dans un contexte de crise économique historique, et de d’attaques majeures contre le monde du travail à venir.


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