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Toulouse

« Pas d’entreprises complices sur nos facs » : les élèves ingénieurs de l’INSA se mobilisent pour la Palestine

Le mouvement étudiant en soutien pour la Palestine s’étend à l’INSA Toulouse, où plus de 100 étudiant·es se sont réuni·es en AG pour dénoncer le génocide en cours et organiser la mobilisation.

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« Pas d'entreprises complices sur nos facs » : les élèves ingénieurs de l'INSA se mobilisent pour la Palestine

Crédit photo : Révolution Permanente

Ce jeudi 2 mai, une Assemblée Générale s’est tenue à l’INSA Toulouse en réponse à l’appel du Comité Palestine Inter Sciences Po à étendre dans toutes les facs le mouvement étudiant pour la Palestine. Le même jour, une AG du même type se tenait à l’INSA de Rennes. Après les facs américaines, puis les Science Po et des facs comme Tolbiac ou la Sorbonne, la protestation étudiante contre le génocide en cours gagne les écoles d’ingénieurs.

Dans l’école d’ingénieurs toulousaine, une centaine d’étudiant·es se sont ainsi réuni.es pour parler de la situation à Gaza, de la mobilisation étudiante internationale, et dénoncer les partenariats de l’école avec des entreprises complices du génocide comme Thalès, qui construit des drones utilisés par Israël ou encore l’entreprise informatique Cisco Systems. « Ici on a une formation avec Cisco, qui a un intérêt économique direct à la colonisation puisqu’elle installe du matériel dans les territoires occupés. Et à l’INSA on peut passer une certification Cisco pour savoir utiliser leur matériel, ils fournissent l’école en matériel informatique », explique ainsi un étudiant participant à l’AG. 

« On pense qu’on peut avoir un poids politique, et montrer notre soutien aux Palestiniens en luttant contre la présence de ces entreprises sur nos facs ». « On veut que la technique soit mise au service de choses utiles comme la recherche ou la santé, pas d’un génocide et de l’apartheid », complète un autre.

La répression de la part de l’administration de l’INSA Toulouse, ainsi que l’absence totale de liberté d’opinion en ce qui concerne la Palestine est également une des causes de la mobilisation des étudiant.es. Selon un autre étudiant, « la criminalisation du soutien à la Palestine qu’on voit partout a lieu aussi à l’INSA. Une conférence sur l’histoire de la Palestine avec un ancien chercheur au CNRS a été refusée par l’administration. Aussi il y a eu des gens qui ont peint un drapeau Palestinien sur le sol devant une pancarte avec marqué Thalès dessus. Et là l’INSA a carrément appelé la police, elle a porté plainte et a fait venir les flics pour qu’ils constatent. »

Devant la nécessité de discuter collectivement du génocide en cours pour mieux le combattre, l’AG a voté l’organisation d’une semaine de sensibilisation à la cause palestinienne. « On s’est rendus compte en discutant en AG que les étudiants présents ne gobaient pas l’argumentaire horrible qu’on entend à longueur de journée sur la Palestine, mais qu’on a besoin de parler de la situation, y compris de parler à tous les étudiants du campus et de leur montrer que ce qui est en train de se dérouler sous nos yeux, c’est un génocide », explique un étudiant. L’AG a également décidé de relayer l’appel de Sciences Po à la mobilisation, et d’organiser un rassemblement ou un sit-in en soutien à la Palestine.

Cette AG pour la Palestine fait suite à une forte mobilisation durant la réforme des retraites à l’INSA Toulouse, ainsi qu’à diverses actions de protestation contre les partenariats écocidaires de l’école au cours de l’année écoulée. C’est d’ailleurs le cadre de mobilisation impulsé pendant la réforme des retraites qui a organisé l’AG.

Comme le montrent les diverses actions écologistes menées dans les grandes écoles telles que les interventions aux forums d’entreprises et remises de diplômes, nombre étudiant.es ingénieur.es ne veulent plus mettre aveuglément leur savoir au service d’un capitalisme guerrier et polluant.

Loin des lieux communs répandus par les éditorialistes et politiciens pro-génocide d’une jeunesse scientifique dépolitisée et indifférente au sort des Palestiniens, l’entrée dans le jeu des étudiants de l’INSA pourrait au contraire signifier l’approfondissement de la colère étudiante contre le génocide en cours.


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