Crédit photo : compte X Union Étudiante
Edit 17h30. 3 étudiant-e-s mobilisé-e-s ont été blessé-e-s suite à la violente intervention policière, d’après le témoignage recueilli auprès de proches. Ces personnes sont actuellement hospitalisées, pour des blessures légères.
Pendant que l’escalade génocidaire contre les Palestiniens n’en finit pas, et connait même un nouveau saut avec l’offensive de l’armée israélienne sur Rafah et le bombardement massif de la ville, la police a arrêté ce mardi, en début de matinée, deux étudiants de Sciences Po mobilisés contre le génocide. Alors que les étudiants de cette école sont à la pointe de la mobilisation en soutien au peuple palestinien en France, ayant depuis deux semaines occupés ou bloqué à plusieurs reprise leurs lieux d’études, sur les campus de Paris, Menton, Le Havre ou Reims, ces derniers bloquaient une nouvelle fois le centre parisien de l’établissement, rue Saint Guillaume, afin de dénoncer le massacre en cours.
Quelques minutes après le début de l’action des étudiants mobilisés, les forces de répression sont intervenues afin d’empêcher la dénonciation du génocide actuellement en cours à Gaza. Plus grave encore, deux étudiants qui participaient à cette action ont été menottés par les policiers, et manifestement arrêtes et placés en garde à vue par ces derniers.
🛑 Pendant qu’Israël bombarde Rafah, le gouvernement et Sciences Po préfèrent menotter les voix de la paix. Des étudiant•es embarqué•es par la police devant le 27 rue Saint-Guillaume, la criminalisation du mouvement continue à #SciencesPo pic.twitter.com/2IaMolBgaP
— Union Étudiante Sciences Po (@UESciencesPo) May 7, 2024
Alors que la mobilisation des étudiants mobilisés de Sciences Po, mais également de la Sorbonne ou des différends lieux d’études impliqués dans la mobilisation en soutien au peuple palestinien, n’a eu de cesse d’être réprimée, ces deux arrestations sont une nouvelle marque de la dynamique ultra répressive actuelle contre les soutiens, notamment estudiantins, de la Palestine. Ainsi, de la Sorbonne à Sciences Po, les présidences universitaires, sous la pression des autorités, n’ont pas hésité à faire intervenir à plusieurs reprises, dans l’enceinte de leurs centres, des forces de police afin d’y réprimer les étudiants mobilisés. Cette violation d’une ampleur inédite d’un principe remontant au Moyen-Âge, sanctuarisant les universités et empêchant toute ingérence policière ou militaire dans l’enceinte de ces lieux d’études, traduisait déjà le saut à l’œuvre dans la répression du mouvement étudiant en parallèle de la multiplication des procédures judiciaires notamment pour « apologie du terrorisme » à l’encontre de celles et ceux qui s’opposent au génocide.
Face à ces attaques à qui n’en finissent pas, il y a donc un véritable enjeu à étendre la mobilisation étudiante et à initier une politique unitaire qui dénonce d’une voix le génocide et la répression. « Un enjeu fondamental à l’heure où toute avancée du gouvernement contre le mouvement de solidarité signerait un recul plus général des libertés démocratiques » comme le rappelait Ariane Anemoyannis. Dans cette perspective, et pour les soutenir, les étudiants de Science Po Paris appellent à un rassemblement à 12 h devant leur école ce mardi.
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