Après une AG qui a réuni près de 100 personnes lundi soir, et alors que l’administration de Sciences Po agitait la menace des examens de fin d’année, les étudiants du campus de Reims de l’IEP de Paris ont bloqué certains bâtiment du complexe universitaire de Reims, dès 6h ce matin, afin d’empêché la tenue des partiels.
Parmi les étudiants mobilisés, trois ont entamé une grève de la faim jeudi dernier en réaction au génocide à Gaza et au refus de la direction de Sciences Po d’entendre leurs revendications. Ce mardi, en début de matinée, l’administration de Sciences Po a décidé de faire pression sur ces trois étudiants en appelant directement leurs parents en prétextant agir « pour leur sécurité ». Elle a ensuite fait appel à la police qui est intervenue lourdement équipée dès 7h du matin pour déloger les étudiants. Une répression qui n’aurait pas empêché le blocage de se maintenir.
🔴RÉPRESSION À SCIENCES PO REIMS
Les étudiant·es de #SciencesPo, qui bloquaient leur centre depuis 6h, ont dû faire face à l’intervention de plusieurs dizaines de policiers. Des étudiant·es dont certains en grève de la faim ont été traîné·es au sol. pic.twitter.com/VXXnHUcbbC
— Révolution Permanente (@RevPermanente) May 7, 2024
Face à la répression de leurs étudiants, certains professeurs de Sciences Po ont tenu à exprimer leur solidarité. Dans un mail envoyé sur les listes des personnels et étudiants par FO-ESR, ils écrivent : « Nous sommes universitaires et nous ne pouvons que condamner la tenue d’examens dans de telles conditions. Il s’agit à la fois d’un déni du droit de nos étudiants à se mobiliser contre un génocide en cours en même temps que de leur droit à bénéficier d’examens tenus dans le respect des règlements. [...] Honneur aux étudiants de Sciences Po qui sauvent notre humanité en clamant notre honneur face au génocide qui en ce moment même s’accentue avec l’intervention de l’armée israélienne qui a commencé à Rafah ».
Alors que l’escalada génocidaire en Palestine se poursuit avec l’entrée des premiers tanks israéliens à Rafah ce matin, il plus urgent que jamais de construire une coordination entre professeurs et étudiants, contre le génocide et pour les libertés démocratiques et académiques à l’Université !
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