×

Solidarité

Neuhauser : la direction pousse un salarié vers la sortie, les travailleurs répondent par la grève !

La direction du site de la boulangerie industrielle Neuhauseur de Folschviller, en Moselle, a annoncé se séparer du responsable maintenance. Les travailleurs se sont mis en grève pour réclamer la réintégration de leur collègue et se battre pour de meilleures conditions de travail.

Correspondant-e

21 décembre 2023

Facebook Twitter
Neuhauser : la direction pousse un salarié vers la sortie, les travailleurs répondent par la grève !

Depuis ce mardi, le site de la boulangerie industrielle Neuhauseur de Folschviller, en Moselle, est en grève. En effet, les salarié.e.s de l’usine ont décidé de s’organiser face à la répression patronale qui s’abat sur un de leur collègue. Cette grève n’est pas la première, puisque déjà à plusieurs reprises les travailleurs de ce site Neuhauser ont organisé des mobilisations contre des licenciements, qui ont permis d’arracher des victoires par le passé.

C’est justement après avoir entendu que leur responsable maintenance avait accepté une rupture conventionelle, alors que ce dernier expliquait se sentir bien dans l’usine, que la colère est montée. Personne n’est dupe, tout le monde connait la méthode : quand une direction souhaite se séparer d’un cadre, c’est soit il choisit la rupture conventionnelle, soit il est licencié. Les travailleur.ses de la maintenance ont donc décidé de se rassembler et plus de 70% du service a voté la grève.

Il est vrai que la plupart du temps dans l’usine, la solidarité touche d’abord les ouvrier.e.s, agent.e.s de maitrise et technicien.ne.s. Les cadres, notamment les responsables, bien que salariés, sont souvent vus comme la direction, du moins ses représentants. Pour une fois ce responsable était apprécié des collègues, mais cela ne suffit pas pour entrainer les autres secteurs dans la bataille. C’est dans ce contexte que les travailleur.ses de la maintenance ont décidé d’élargir les revendications afin que toutes et tous soient concernés.

En plus de la réintégration du responsable, c’est la question des salaires qui est mise sur la table, importante dans une période d’inflation. Ce sont 300€ que les travailleur.ses réclament, de meilleurs outils pour réparer les lignes des collègues, une prime de froid pour toutes celles et ceux qui travaillent dans des températures négatives et également que les évaluations salariales propres à l’entreprise soient remises en place. Ces dernières permettent aux salarié.e.s d’être augmenté.e.s par rapport à leurs savoir-faires de manière factuelle et non à la tête du client. Ces revendications élargies ont permis de faire en sorte que d’autres secteurs rentrent en grève et renforcent sa portée.

Bien entendu la direction a décidé de tout faire pour casser la grève, d’abord en mettant la pression sur le responsable lui-même, en lui expliquant qu’en cas de grève, sa rupture serait transformée en licenciement sans indemnité. Mais également en réorganisant le service pour que les non-grévistes remplacent les grévistes, allant jusqu’à appeler des sous-traitants pour assurer la maintenance. Bien que ces méthodes soient illégales, la direction est prête à tout pour minimiser l’impact de la grève et démoraliser les grévistes. Malgré cela, la grève a bien décidé de se poursuivre jusqu’aux fêtes et les grévistes pensent déjà à la stratégie de la prochaine mobilisation.

Ce début de grève organisé par la base pose les premières pierres d’une lutte qui va devoir s’élargir à tout le groupe et se coordonner pour arracher de véritables augmentations de salaire et l’arrêt de la répression patronale. Pour cela, il va falloir se préparer en amont avec l’ensemble des travailleur.ses, à l’image de ce qu’ont fait les travailleur.ses de la maintenance, mais également construire les outils nécessaires au mouvement comme une caisse de grève pour pouvoir tenir sur la durée et l’organisation d’assemblées générales quotidiennes dans l’usine pour permettre à l’ensemble des travailleur.ses de penser et diriger leurs grève ensemble pour obtenir des augmentations de salaires conséquentes dans une période d’inflation.


Facebook Twitter
1er mai : une journée contrastée en décalage avec les dangers de la situation

1er mai : une journée contrastée en décalage avec les dangers de la situation

Répression à GT Solution : la direction tente de licencier un militant syndical à cinq reprises

Répression à GT Solution : la direction tente de licencier un militant syndical à cinq reprises

Sanofi supprime 330 emplois dans la R&D contre le cancer : la santé, pas leurs profits !

Sanofi supprime 330 emplois dans la R&D contre le cancer : la santé, pas leurs profits !

Pour un 1er mai contre leurs guerres et l'austérité : rejoins les cortèges de Révolution Permanente !

Pour un 1er mai contre leurs guerres et l’austérité : rejoins les cortèges de Révolution Permanente !

Transports : l'accord sur les fins de carrière montre la fébrilité de la SNCF et du gouvernement

Transports : l’accord sur les fins de carrière montre la fébrilité de la SNCF et du gouvernement

1er mai. Contre la guerre, l'austérité et l'autoritarisme : construisons une riposte !

1er mai. Contre la guerre, l’austérité et l’autoritarisme : construisons une riposte !

« Le processus de mobilisation du 93 doit être discuté partout ». Interview de deux enseignants de Blaise Cendrars

« Le processus de mobilisation du 93 doit être discuté partout ». Interview de deux enseignants de Blaise Cendrars

La précarité tue : une étude de l'Inserm pointe la surmortalité liée au chômage

La précarité tue : une étude de l’Inserm pointe la surmortalité liée au chômage