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Violences policières

Marseille. La jeune fille au crâne fracassé par des policiers porte plainte pour tentative d’homicide

À Marseille, le 8 décembre 2018, alors que Maria rentre chez elle en sortant du travail, elle reçoit une balle de LBD 40 dans la cuisse, puis est tabassée au sol par une douzaine de policiers, recevant une pluie de coup de pieds et matraque.

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Ce mardi 30 avril Mediapart révélait l’existence d’une plainte pour « tentative d’homicide », « non-assistance à personne en danger », ainsi que « non-obstacle à la commission d’une infraction », à l’encontre de 15 policiers. Maria, à l’origine de la plainte, âgée de 19 ans, a aujourd’hui une vingtaine d’agrafes sur le crâne, a subi un traumatisme crânien et une hémorragie méningée. La raison de cela : le 8 décembre 2018, elle a été victime une agression inhumaine de la part des forces de l’ordre.

Cette agression a eu lieu le soir de l’acte 4 des Gilets jaunes. Vers 18H50 alors que la jeune fille quitte son travaille de vendeuse pour rejoindre son domicile « tout à coup un groupe d’hommes, habillés en noir et armés de matraques, se précipitent en courant et en criant dans ma direction », qu’elle « identifie immédiatement comme des membres des forces de l’ordre. ». Elle reçoit une balle de LBD 40 dans la cuisse, elle s’écroule au sol . Puis vient un premier coup de matraque qui lui enfonce le crâne, une douzaine de policiers en uniforme et d’autres en civil avec le visage masqué font alors pleuvoir sur elle un déchaînement de brutalité et cela « pendant un bon moments » selon six témoins de la scène, interviewés par Médiapart. Les policiers finissent par se disperser sans se soucier de son état.

C’est ce que l’on peut voir dans cette vidéo transmise au parquet de Marseille, qui a confié une enquête préliminaire à l’inspection générale de la police nationale (IGPN) pour « violences aggravées par personne dépositaires de l’autorité publique ». À l’origine de cette enquête la plainte de Maria, dans laquelle son avocat invoque une tentative d’homicide volontaire.

Traumatisée, la jeune fille ne dort plus, à de nombreuses migraines, des nausées et n’a plus envie de rien, la violence dont elle a été victime témoigne de l’horreur des institutions étatiques qui mutilent et assassinent. Une semaine auparavant Zineb Redouane mourrait de ses blessures, une des bombes lacrymogènes lancées par les forces de l’ordre l’ayant atteint en pleine tête.


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