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L’ami des patrons

Macron veut réformer le code du travail à coups d’ordonnances !

Emmanuel Macron a annoncé dans le JDD vouloir réformer (encore) le droit du travail. Des attaques en règle qu’il engagerait dès l’été s’il est élu et à coups d’ordonnances : faire passer au plus vite des réformes pour aider les patrons aux détriments des travailleurs.

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Quand les journalistes du JDD demandent à Macron de s’imaginer à l’Elysée dans deux mois en plein été et l’interrogent sur ce qu’il compte faire en matière de droit du travail, Emmanuel Macron ne tarde pas à révéler ce qu’il entend par mettre « le travail en marche ». Selon Macron, qui penche toujours plus à droite, soutenu dernièrement par une ribambelle de conseillers ministériels LR, il faut continuer à réformer le droit du travail. Ce qu’il a d’ailleurs déjà bien commencé à faire ces dernières années avec la loi qui porte son nom et la loi El Khomri.

Ainsi, Macron souhaiterait introduire, quand tout le monde sera parti en vacances, « un projet de loi d’habilitation pour simplifier le droit du travail et décentraliser la négociation ». Il s’agit « de donner plus de place à l’accord majoritaire d’entreprise ou de branche, d’une part, d’encadrer les décisions des prud’hommes, d’autre part. » « Simplifier », « flexibiliser », pour mieux aider les patrons, les chefs d’entreprises, à manœuvrer pour faire plus de profits, licencier plus facilement, et revenir plus généralement sur les acquis sociaux obtenus par les travailleurs ces dernières décennies.

Et pour mettre cela en place, le plus rapidement possible, tout en évitant que les salariés ne contestent un projet qui s’inscrit dans la lignée du projet de la loi « Travaille », Macron compte faire passer le tout par ordonnances, « pour procéder de manière rapide et efficace ». Réformer par ordonnances est presque aussi démocratique que faire passer la loi travail à coups de 49.3. Parce qu’une ordonnance permet de prendre des mesures qui entrent en vigueur dès leur publication, pour faire passer de grandes réformes dès le début du mandat. C’est un moyen de légiférer plus vite, sans passer par le traditionnel processus parlementaire.

Un moyen qui, par ailleurs, n’est pas sans rappeler la « blitzkrieg » que promettait François Fillon il y a quelques mois, mettant fin à l’illusion du dialogue social que le gouvernement Hollande avait déjà achevé à grands coups de 49.3 au cours du printemps dernier.

Une déclaration qui vaut une nouvelle fois à Macron d’être taclé d’opportuniste. Parce que certains médias sont venus rappeler qu’il y a à peine cinq mois, en novembre dernier, Macron assurait qu’il ne croyait pas « une seule seconde » à « la réforme par ordonnances », pour séduire un électorat de gauche en colère contre le quinquennat Hollande et le passage par la force de la loi El Khomri. Mais, le « candidat du travail » loin d’avoir perdu la tête, à deux semaines du premier tour, opère surtout un virage à droite.

Un virage à droite, amorcé tranquillement depuis quelques semaines, Macron ayant notamment rendu visite à Estrosi, qui va dans le sens de brosser dans le sens du poil ses soutiens de droite et son électorat libéral. S’il n’y a jamais eu aucun doute sur le fait que Macron a pour projet de porter un programme résolument libéral qui favorise les patrons, les actionnaires, les PDG et non les travailleurs et les classes populaires,, à l’approche du premier round les masques (continuent) de tomber.


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