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Sans réelles garanties sanitaires !

"Il faut reprendre le travail" : Le Maire met la pression aux salariés après le discours de Philippe

Suite au plan de déconfinement voté hier à l'Assemblée nationale, Bruno Le Maire a voulu clarifier ce matin, sur LCI, ce qui pour le ministre de l'économie est central avant tout : le retour à l'activité. Et ce, sans véritable garanties sanitaires pour la santé des travailleurs. Il a ainsi appelé tous les français à reprendre le chemin du boulot.

Cécile Manchette

29 avril 2020

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Nous engageons la deuxième période qui est celle du retour à l’activité. Il faut reprendre le travail et il faut qu’un maximum de Français reprennent le travail, a affirmé Bruno Le Maire ce matin sur LCI, soulignant que "l’activité est indispensable pour la nation française"

Des déclarations qui font suite au long discours d’Edouard Philippe hier à l’assemblée nationale qui a assuré vouloir élaborer un plan de sortie de confinement équilibré entre trop d’"insouciance" qui conduirait à déconfiner précipitamment et trop de "prudence" qui conduirait à ce que le pays "s’enfonce", économiquement parlant. Ainsi, le premier ministre a expliqué, pour rassurer une population qui exprime une grande défiance à son égard, que « si les indicateurs ne sont pas au rendez-vous, nous ne déconfinerons pas le 11 mai, ou nous le ferons plus strictement » tout en maintenant l’objectif de préparer la reprise de l’activité.

Le ministre de l’Economie a ainsi tenu à clarifier la ligne pro-patronale de l’exécutif ce matin en rappelant qu’il n’était pas question de continuer à rester confiné pour tous ceux qui le sont encore, tout en ayant aucun mot à l’adresse de celles et ceux qui n’ont jamais été confinés jusqu’à aujourd’hui, que ce soit les soignants ou encore tous les travailleurs de l’industrie agro-alimentaire, du BTP, des transports...

Pour ce qui est de la question sanitaire qui préoccupe à juste titre les salariés, Bruno Le Maire a repris les termes du premier ministre estimant que, concernant le port du masque au travail, ce sera à l’entrepreneur de le fournir quand il juge cela "nécessaire". Une manière de donner beaucoup de marges de manœuvre aux entreprises, sans faire de distinction entre les différentes branches d’activité, et d’anticiper des droits de retrait massifs comme cela s’est produit tout au long de la "première phase" de la crise face au manque de garanties sanitaires sur les lieux de travail.

En réalité encore une fois face à leur crainte de ne pas avoir les stocks de masques nécessaires d’ici le 11 mai et leur refus d’investir comme il le faudrait sur le plan sanitaire, après avoir expliqué que le port du masque n’était pas utile pendant des semaines, aujourd’hui le gouvernement prend le risque d’exposer des centaines de milliers de travailleurs au Covid 19.


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