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Campagne de Macron

Détournement de fonds publics : Gérard Collomb visé par une plainte contre X

Décidément les affaires de favoritisme dans le cadre de la campagne présidentielle de Macron s’enchaînent. C’est au tour de son grand ami Gérard Collomb, ministre de l’intérieur, d’être inquiété dans une affaire lorsqu’il était encore maire de Lyon. La plainte vise à savoir s’il a utilisé l’argent du contribuable pour financer la campagne de Macron.

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Des élus LR de Lyon ont saisi le procureur de la République pour savoir si Gérard Collomb a détourné de l’argent public pour financer la campagne de Macron.

Les raisons d’une telle plainte ? Tout d’abord, comme le révèle Libération, le rôle de Jean-Marie Girier est trouble. En effet, ce dernier était directeur de cabinet de Collomb tout en étant le directeur de campagne de Macron. Le document fourni au procureur explique que « depuis le milieu de l’année 2016, il apparaîtrait (et ce point semble être de notoriété publique) que celui-ci n’exerçait plus [à la métropole] aucune fonction réelle, étant en charge de la campagne d’Emmanuel Macron à temps plein ». Or celui-ci aurait pu continuer de bénéficier de sa rémunération de directeur de cabinet.

Girier n’est pas le seul salarié de la métropole lyonnaise à avoir œuvré pour la campagne du futur président.

Selon Libération, « dans un mail adressé à Stéphane Séjourné, membre du premier cercle de Macron, le chef de cabinet de Collomb fait une « proposition d’organisation pour En marche Lyon Rhône », précisant que les « trois postes principaux sont occupés par des personnes employées à la mairie » de Lyon ». Il est question de Fabien Guéguen, chargé de mission à la mairie, et Arthur Empereur, collaborateur du sénateur et maire de Lyon pendant cinq ans et membre du cabinet municipal depuis 2014. Depuis, ils sont respectivement assistant parlementaire du député LREM du Rhône Jean-Louis Touraine, un proche de Collomb et membre du cabinet de Collomb.

Si ces mises à disposition de salariés de la métropole lyonnaise ne peuvent se faire sans l’accord de Collomb, ce dernier est aussi mis en cause dans l’organisation de la réception de Macron à l’hôtel de ville de Lyon le 2 juin 2016. Cette réception aurait dû être une réception d’accueil du ministre de l’Économie, mais d’après les élus LR qui ont porté plainte, c’était « une organisation au service du candidat à la présidence de la République ». De plus, l’annexe parisienne de la métropole lyonnaise aurait été mise à disposition de LREM avant que le parti n’acquière son propre QG.

Libération révèle également que lors du meeting qui a réellement lancé la campagne de Macron qui a eu lieu au Palais des Sports de Lyon le 4 février 2017, Collomb aurait pris 4 arrêtés municipaux restreignant la circulation des véhicules et leur stationnement dans certaines rues du quartier de Gerland « pour assurer la sécurité des usagers, pour permettre le bon déroulement d’un meeting au palais des sports ».

De fait, il semblerait bien que Macron ait pu bénéficier de la bienveillance du maire de Lyon lors de la campagne présidentielle, entre la mise à disposition des locaux, de membres de l’équipe du maire et la prise d’initiative communale pour le meeting de février. Il y a pourtant peu de chances que cette plainte des membres des Républicains, qui avait pour candidat un Fillon court-circuité dans la course à la présidence par ses affaires d’emplois fictifs, aboutisse à quelque chose. En effet, Macron bénéficie d’une certaine « bonne étoile » dans les affaires. Entre le fait d’avoir pioché dans son portefeuille de ministre pour lancer sa campagne, les ristournes de GL Events et son patron proche de Collomb et les irrégularités dans ses comptes de campagne, le président des riches semble s’en sortir sans problème. On imagine mal que son premier lieutenant ne bénéficie pas non plus de cette bienveillance de la justice et des institutions.


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