Mardi, la députée et présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale Mathilde Panot annonçait être convoquée par la Direction de la Police judiciaire de Paris dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme ».
Après la condamnation du secrétaire général de l’UD CGT 59 à un an de prison avec sursis, la convocation pour ce même motif de nombreuses personnalités politiques et syndicales comme Anasse Kazab, la candidate LFI aux européennes, Rima Hassan, la journaliste Sihame Assbague ou les étudiants de Solidaires étudiant.es EHESS, il s’agit d’une nouvelle étape dans la répression des soutiens de la Palestine.
Jamais un président de groupe parlementaire n’avait été visé de la sorte en raison d’une expression politique. En s’attaquant à une personnalité qui fait partie de la direction d’une force politique arrivée en troisième position au dernier scrutin présidentiel, l’Etat veut faire passer un message clair : tous les soutiens de la Palestine sont menacés de poursuites et de mesures répressives.
Mathilde Panot dans une communiqué a dénoncé « une censure » et appelé « pour défendre la liberté d’expression » à un rassemblement ce mardi à 8h30, le jour de sa convocation, porte de Clichy.
Un large ensemble d’organisations politiques, syndicales et associatives se sont jointes à cet appel pour « protester vivement contre la vague de répression et d’entrave à la liberté d’expression ».
Pour défendre le droit à soutenir le peuple palestinien massacré à Gaza et nos libertés politiques, face au saut répressif et à la criminalisation des soutiens de la Palestine, Révolution Permanente appelle à se rendre nombreux à ce rassemblement. L’heure est plus que jamais à faire front !