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Bourg-en-Bresse. Convoqués par la police pour avoir repoussé le RN d’une manif : soutien aux cinq syndicalistes !

Ces dernières semaines, plusieurs syndicalistes ont été convoqués par la police suite à la plainte du député RN Jérôme Buisson, pour l'avoir repoussé de la manifestation du 31 janvier contre la réforme des retraites. Face à l'extrême-droite et à la police qui la protège, solidarité !

Gabriella Manouchki

26 avril 2023

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Bourg-en-Bresse. Convoqués par la police pour avoir repoussé le RN d'une manif : soutien aux cinq syndicalistes !

Photo : @louisa_riche

Ce mercredi matin, dès huit heures, une cinquantaine de personnes étaient rassemblées devant le commissariat de Bourg-en-Bresse, dans l’Ain, pour apporter leur soutien à cinq syndicalistes convoqués par la police.

Dans un appel unitaire, les organisations syndicales de l’Ain expliquent : « Depuis le 5 avril 2023, plusieurs de nos camarades ont reçu à leur domicile des convocations au commissariat de police de Bourg-en-Bresse, pour répondre des prétendus délits "d’entrave au droit de manifester", "outrage" et "violences" à l’encontre du député d’extrême-droite Jérôme Buisson (RN). »

Le 31 janvier, alors qu’il tentait de prendre part à la manifestation contre la réforme des retraites avec une dizaine de militants RN, Jérôme Buisson avait été repoussé par des manifestants, avant d’être exfiltré par la police. Le député avait alors annoncé qu’il porterait plainte.

Près de trois mois plus tard, la police s’acharne donc à protéger l’extrême-droite en poursuivant les militants visés par la plainte. Une nouvelle opération de répression, au motif particulièrement cynique à l’heure où l’exécutif multiplie les interdictions de manifester et les violences policières.

Alors que nous venons d’apprendre que les poursuites pénales sont finalement abandonnées, les syndicalistes ayant écopé d’un « avertissement pénal probatoire », nous apportons tout notre soutien aux militants visés par la répression !

Dans le mouvement contre la réforme des retraites comme ailleurs, le RN n’est pas notre allié. C’est même notre pire ennemi : opposé à la retraite à 60 ans et aux augmentations de salaires tout comme à la méthode de la grève, le RN ne se montre opposé à la réforme que sur un terrain réactionnaire, agitant l’idée raciste d’un « patriotisme économique » et d’une « priorité nationale » qui vise à diviser les travailleurs entre eux.

Alors que l’extrême-droite a tenté de profiter du mouvement contre la réforme pour se faire une place dans la rue, y compris violemment comme on l’a vu notamment à Metz, il est fondamental de rappeler qu’elle n’a rien à faire dans nos manifestations. Les organisations syndicales et politiques doivent dénoncer fermement les tentatives d’incursion de l’extrême-droite et prendre leurs responsabilités pour l’empêcher de se faire passer pour l’alliée des travailleurs. Face à l’extrême-droite et à la répression, comme l’a montré l’intersyndicale de l’Ain ce mercredi, nous devons faire front !

Pour soutenir les cinq militants, donnez à la caisse de solidarité initiée par Solidaires pour payer les frais d’avocats !


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