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Mouvement étudiant

Appel de la Coordination nationale étudiante : « 49.3, violences d’Etat : on ne se tiendra pas sages ! »

Nous relayons l'appel de la Coordination Nationale Etudiante du 8 et 9 avril 2023, qui a réunit des délégations de 28 établissements, dont 26 délégations élues en Assemblée Générale.

10 avril 2023

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Appel de la Coordination nationale étudiante : « 49.3, violences d'Etat : on ne se tiendra pas sages ! »

Crédits photo : Coordination Nationale Étudiante

La journée du 6 avril confirme que la mobilisation contre la réforme des retraites est historique, après 11 journées de grèves appelées par l’intersyndicale. Deux millions de personnes sont encore sorties dans la rue jeudi dernier, de nombreuses grèves sur les salaires essaiment encore le pays. Macron est plus que jamais isolé, c’est le moment d’arracher le retrait de cette réforme profondément antisociale qui nous impacte tous et toutes. Et plus durement encore les personnes discriminées (les femmes, LGBTI, les travailleurs immigrés…) qui auront des retraites plus précaires.

L’heure n’est pas à l’apaisement comme le demande la première ministre Borne. Hors de question de s’arrêter quand Darmanin accentue la répression, développe une rhétorique d’extrême-droite et la justifie en s’attaquant aux collectifs qui contestent sa politique comme les Soulèvements de la Terre, la Défense Collective ou la Ligue des Droits de l’Homme. Nous dénonçons les violences policières notamment celles qui ont eu lieu au lycée Jules Ferry à Conflans Sainte Honorine. C’est la même police qui nous réprime, agresse et réquisitionne : nous apportons notre solidarité à l’ensemble des réprimé-e-s face à la violence d’Etat.

Depuis le passage en force du gouvernement et le 49-3, nos revendications dépassent largement le simple retrait de la réforme des retraites. Nous revendiquons la démission de Macron et son gouvernement qui ne représente que les intérêts d’une minorité de patrons. Service National Universel, loi Darmanin, mépris pour les enjeux climatiques, RSA, chômage, inflation et précarité galopante… au-delà de la réforme des retraites, c’est toute cette politique autoritaire et patronale que nous refusons !

Ne baissons pas la tête ; allons jusqu’au retrait et au-delà !

Nous n’attendons rien du Conseil Constitutionnel ! Il suffit de voir sa composition (des proches de Macron avec, à sa tête le très droitier Laurent Fabius) pour comprendre que cette institution représente les intérêts du patronat. Constitutionnelle ou pas, on ne veut pas de cette loi !

Les secteurs en reconductible nous montrent l’exemple. Nous avons besoin d’aller au-delà des journées de mobilisations isolées comme le propose par l’intersyndicale. Nous participerons à toutes les initiatives qui soutiennent la généralisation des grèves et sa reconduction !

Contrairement à ce que défendent certain-e-s, le référendum d’initiative partagée (RIP) ne sera pas un substitut à la rue, Macron a tous les outils pour le contourner. Notre force est là maintenant, dans nos Assemblées générales, interpros, dans les actions et manifestations que les jeunes mènent main dans la main avec les travailleurs.

Les lycéens et les étudiants sont en première ligne face aux réformes répressives et sélectives de Macron (Parcoursup, Trouve Ton Master) qui structurent les inquiétudes dans la jeunesse et cherchent à mater nos mobilisations.

Pour s’organiser, nous encourageons les assemblées générales étudiantes à se doter de plateformes revendicatives étudiantes. La Coordination nationale appel à lutter pour : la validation automatique pour ce semestre universitaire, l’abrogation de la sélection universitaire, l’abrogation de l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiant-e-s étranger-e-s, le repas 1 euros pour toutes et tous, l’augmentation immédiate des salaires et des bourses, des pensions. Nous exigeons la retraite à 60 ans, 55 pour les métiers pénibles et sans condition d’annuité.

Dans ce contexte, il est impossible de penser que les examens et les évaluations puissent avoir lieu comme si de rien n’était. La CNE revendique la banalisation des cours et la validation pour tous-tes, afin de permettre la mobilisation la plus large possible. Nous invitons les étudiant-e-s à s’organiser en Assemblée Générale pour décider des modalités (10 améliorable, report, débrayage des examens…) qui leurs semblent nécessaires pour continuer à nous battre.

Pour renforcer la lutte, la Coordination Nationale Étudiante appelle :

A participer à toutes les initiatives en début de semaine qui vont dans le sens de soutenir la grève et la mobilisation en direction des salariés et des lycéens. À utiliser tous les moyens à notre disposition pour engager la discussion avec tous les étudiants qui ne sont pas encore mobilisés afin de préparer une mobilisation massive de la jeunesse à partir du jeudi 13 avril.

Au mercredi 12 avril à participer à une opération « Pays mort » visant à bloquer routes, ronds points et à tenir des piquets de grève devant les entreprises.

Au jeudi 13 avril, à rejoindre l’appel à la grève de l’intersyndicale.

Au vendredi 14 avril, manifestons partout, pour leur montrer que la mobilisation ne s’arrêtera pas le jour du verdict du Conseil constitutionnel : on ne se tiendra pas sages !

La CNE soutien les initiatives de manifestation régionales notamment le samedi 15 avril.

Nous invitons l’ensemble des secteurs en lutte à nous rejoindre dans ce calendrier. La CNE appelle à la présence de cortèges étudiants dans les mobilisations locales et nationales contre la loi asile et immigration et rappelle son opposition forte à cette réforme raciste et xénophobe. Nous devons nous organiser démocratiquement, à partir de nos assemblées générales, pour décider d’une politique à l’échelle nationale, pour renforcer notre lutte et peser sur la situation politique.

Nous appelons l’ensemble des assemblées générales étudiantes à élire des délégués pour la prochaine Coordination Nationale Étudiante, qui se réunira le 15 et 16 avril à Paris 8.


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