Cette agression prend place à peine quelques jours après l’expédition punitive de l’extrême droite dans le quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère, quartier où vit le postier intérimaire. Comme le précise le communiqué de presse du syndicat Solidaires, le caractère raciste de l’agression est évident : l’homme a été attaqué par six hommes armés de couteau, qui l’ont menacé de mort et traité de « bougnoule ».

Le postier s’est enfui pour se réfugier dans un centre de tri postal à proximité selon RMC-BFMTV. Un acte gravissime qui vient confirmer la tendance à la montée des agressions à caractère racistes et xénophobes et à l’ouverture d’une séquence politique de plus en plus ouvertement réactionnaire.

Cette nouvelle agression raciste survient dans un contexte marqué par le renforcement des politiques xénophobes du gouvernement, à l’instar de la loi immigration d’une brutalité historique, actuellement à l’Assemblée nationale. C’est aussi dans ce sens que toute une frange de la classe politico-médiatique instrumentalise la guerre en Palestine au service d’une criminalisation croissante de toute personne musulmanne ou perçue comme telle.

Cependant, la condamnation de façade par le gouvernement des agressions à caractère raciste, et notamment de l’expédition punitive à Romans-sur-Isère le week-end dernier ne doit pas masquer la réalité. Le renforcement des politiques sécuritaires et xénophobes du gouvernement va de pair avec un alignement du discours officiel avec celui de l’extrême droite, avec parfois même une volonté de le dépasser. Il s’agit là d’un des éléments centraux expliquant la décomplexion actuelle de ces groupuscules fascistes.

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Une attaque grave qui rend toujours plus urgente la mise en place d’une riposte par en bas face à la montée des réactionnaires de tout bord. Une nécessité qui rend de plus en plus urgente la construction d’une riposte par le mouvement ouvrier qui articule la lutte contre le renforcement des politiques racistes du gouvernement et sa loi immigration et contre la montée de l’extrême-droite.