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Répression

Palestine. A Sciences Po Toulouse, des étudiants matraqués et des profs convoqués

Cette semaine à Toulouse, les étudiants de Science Po ont rejoint la mobilisation en solidarité avec la Palestine en organisant un rassemblement. Fermeture administrative, intervention policière, convocation de professeurs, la direction tente d’empêcher la mobilisation par tous les moyens.

5 mai

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Palestine. A Sciences Po Toulouse, des étudiants matraqués et des profs convoqués

Le mardi 30 avril, les étudiants de Sciences Po Toulouse se sont rassemblés, à l’appel d’organisations de l’école comme Le Souffle et Révolte Décoloniale, pour dénoncer le génocide en Palestine et revendiquer l’arrêt des partenariats entre Sciences Po et les universités israéliennes.

Alors que ce rassemblement visait aussi à dénoncer la répression qui frappe les autres établissements mobilisés pour la Palestine, la direction de Toulouse a suivi la ligne du gouvernement et des autres directions d’écoles et d’universités. Dans l’après-midi, la direction a ainsi annoncé par mail la fermeture de l’établissement, espérant ainsi empêcher les étudiants de rejoindre la mobilisation. La sécurité a ordonné aux étudiants de quitter l’établissement et cherché à empêcher étudiants et professeurs qui voulaient se rassembler de pénétrer dans la cour intérieure. La direction prétendait que le rassemblement risquait de perturber les examens, alors qu’il avait justement été appelé à la fin de ceux-ci…

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Malgré tout, une cinquantaine d’étudiants déjà sur place se sont regroupés pour scander leur soutien au peuple palestinien à l’intérieur de l’école. A l’extérieur, malgré les intimidations de la direction et la sécurité qui les empêchaient de rejoindre leurs camarades à l’intérieur, une centaine d’étudiants de Sciences Po mais aussi du Mirail et des soutiens du Comité Palestine reprenaient en écho les slogans lancés de l’intérieur de l’école.

Le rassemblement a donné suite à une assemblée lors de laquelle les deux groupes ont pu se rejoindre pour échanger et organiser la suite. Ils ont décidé d’occuper l’école jusqu’à l’obtention de leurs revendications qu’ils ont fait remonter à la direction. Ils demandent une prise de position par mail de la part de l’Institut sur le génocide en cours, la fin des partenariats avec des universités israéliennes et la promesse qu’aucun étudiant ne sera poursuivi pour s’être mobilisé.

Entre-temps, la direction de l’Université Toulouse Capitole dont dépend Science Po Toulouse a appelé la police qui a encerclé les entrées de l’établissement. Malgré la menace d’une intervention imminente, les étudiants ont poursuivi leur mobilisation. Aux alentours de 19 heures, une dizaine de CRS pénètrent dans l’enceinte du bâtiment pour déloger les étudiants mobilisés. « Nous étions sur le point de sortir et d’un coup et sans aucune sommation les forces de l’ordre ont commencé à nous matraquer. » témoigne une étudiante. « Au visage, sur le dos, les jambes, les bras, ils nous matraquent partout ».« Nous étions choqués, paniqués. Les policiers nous ont dit de dégager “bande de tarlouzes”. »

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Le 1er mai, le direction de Sciences Po, Eric Darras, a profité de son jour férié pour justifier l’envoi de CRS et la répression contre la mobilisation au nom des examens : « Il nous revient collectivement d’assurer la possibilité du débat dans les règles universitaires qui s’imposent à tous (et cela commence par prévenir les responsables), et y compris sur les sujets les plus sensibles et importants (ce que nous avons toujours su faire). Il nous faut tout autant préserver la continuité et le fonctionnement normal de notre service public et tout particulièrement dans cette période d’examens qui clôturent un semestre de travail, préparés depuis plusieurs semaines par les étudiants et qui mobilisent l’ensemble de notre communauté administrative et enseignante ».

Dans la foulée, plusieurs enseignants et personnels administratifs qui avaient dénoncé la répression subie par les étudiants, ont été convoqués par la direction. Une intimidation scandaleuse qui s’ancre dans une répression généralisée de tous les voix qui s’élèvent contre la répression dans les universités et pour la Palestine. Réunis à 150 en AG le 3 mai, les étudiants et les personnels de Sciences Po ont fait part de leur détermination face à la répression et annoncé qu’ils continueront la mobilisation !

Alors que l’INSA Toulouse et l’université du Mirail, ont rejoint la mobilisation il est nécessaire de construire un large front contre la criminalisation du soutien à la Palestine et pour lutter contre la complicité de l’Etat français dans le génocide à Gaza.

A l’université du Mirail, un prochain rassemblement est appelé en ce sens, le mardi 7 mai à 13 heures, soyons-y nombreuses et nombreux !

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