Netanyahu avait prévenu, alors qu’Israël se faisait surprendre par l’attaque du Hamas il y’a une semaine, en déclarant que le Hamas avait « ouvert les portes de l’enfer sur Gaza ». Plus de 1 800 personnes tuées, dont 583 enfants et 351 femmes, plus de 7 000 personnes blessées et 338 000 personnes déplacées… Voilà le dernier bilan chiffré de la situation en Palestine après les premières opérations de l’armée israélienne, qui a récemment utilisé du phosphore pour bombarder. La BBC News a aussi dévoilé des chiffres de l’ONU, révélant que 50 000 femmes enceinte n’ont pas accès à l’eau potable ou aux services essentiels, alors 5 500 d’entre elles devraient accoucher dans le mois à venir… Et comme l’a déclaré à la télévision ce vendredi soir le président israélien, alors que l’offensive terrestre sur Gaza a commencé, « ce n’est que le début ».
« Aujourd’hui a été le jour le plus difficile de ma carrière. J’ai vu des choses que je ne pourrais jamais oublier. »
« Aujourd’hui a été le jour le plus difficile de ma carrière. J’ai vu des choses que je ne pourrais jamais oublier. » déclare ainsi Adnan Elbursh, correspondant pour la BBC à Gaza alors que celui-ci, accompagné de son équipe, visite l’hôpital principal de Gaza pour y tourner un reportage. Des images difficiles d’enfants blessés, de femmes en pleurs face aux cadavres de leur famille ; voilà le quotidien des gazaouis suite aux bombardements. « Les couloirs de l’hôpital Al Shifa sont remplis. La morgue ne peut plus contenir tous les corps, ils doivent être allongés sur le sol à l’extérieur. » explique le journaliste.
🇵🇸 Images cauchemardesques des hôpitaux de la bande de Gaza #Israël #Hamas #Palestine #Gaza #TelAviv #IronSwords #Occident #Hopital
Des enfants innocents ont miraculeusement survécu au bombardement des avions israéliens. pic.twitter.com/HQLaP7wunZ
— X⚡️INFOLIVE (@xinfolive) October 9, 2023
Il n’y a qu’à voir les images des quartiers métamorphosés en champs de ruines pour imaginer les conséquences humaines dramatiques. Les frappes israéliennes ont touché au total 18 établissements de santé, 20 ambulances, au moins 48 écoles, et 22 000 habitations. Dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux, Plestia Alaqad, journaliste gazaoui, est en train d’expliquer la situation quand un bombardement a lieu « en direct » juste à côté d’elle.
« No water, no food, no electricity… And no escape »
Ce vendredi, l’État d’Israël a ordonné aux 1,1 millions de personnes habitant le Nord de la Bande à Gaza de se déplacer vers le Sud avec un court laps de temps de 24 heures, avant de déclencher son opération militaire en fin de journée.Mais pour aller où, sachant que 400 000 personnes ont déjà effectué ce déplacement, que l’Egypte refuse d’accueillir les palestiniens et que la bande de Gaza est un territoire où la population vit très entassée ? Ou encore avec quels moyens, alors qu’ils sont sans essence et sans eau ?
En effet, les conditions de vie des palestiniens sont de plus en plus inhumaines. En plus des bombardements, le gouvernement de Benyamin Netanyahu, qui gère l’approvisionnement en ressources de la Bande de Gaza, a ordonné un « siège total », privant la population de son approvisionnement en eau, nourriture, carburant et électricité.
L’unique centrale électrique est ainsi à l’arrêt depuis le 11 octobre, faute de carburant. Les hôpitaux et autres établissements de soin, déjà très démunis, se retrouvent maintenant privés d’équipements vitaux.« No water, no food, no electricity… And no escape » peut-on entendre dans le documentaire de Yousef Hammash, plongé à l’intérieur de Gaza. « Les familles, dans la panique, tentent de faire des plans. Mais ils n’ont nulle part où aller » explique-t-il.
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