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Philippe Poutou répond à ceux qui l’accusent de faire perdre la “gauche”

Petit coup de gueule : plusieurs sondages placent la liste « Bordeaux En Luttes » autour de 10% et donc potentiellement qualifiée pour le second tour. Pour nous c’est évidement une bonne chose, cela traduit l’ambiance politique et social du moment, y compris à Bordeaux cette ville historiquement bourgeoise et de droite, marquée depuis quelque mois par un fort mouvement de colère « gilet jaune ».

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Source : site du NPA

Petit coup de gueule : plusieurs sondages placent la liste « Bordeaux En Luttes » autour de 10% et donc potentiellement qualifiée pour le second tour. Pour nous c’est évidement une bonne chose, cela traduit l’ambiance politique et social du moment, y compris à Bordeaux cette ville historiquement bourgeoise et de droite, marquée depuis quelque mois par un fort mouvement de colère « gilet jaune ».

Mais ce deuxième tour avec une liste anticapitaliste, cela ne satisfait pas tout le monde. Logique. Les réflexions commencent comme quoi notre liste empêcherait l’alternance politique en faisant gagner le maire juppéiste sortant et donc perdre « l’espoir » à gauche, l’écolo pourtant bien droitier et conservateur. Un politicien local, ancien PS, puis macronien puis ex macronien, champion de la cogestion gauche-droite, vient d’afficher son soutien à son ancien colistier de 2014 (bon ça c’est normal) et en même temps il a déclaré (c’est moins normal) « paradoxalement, voter Poutou c’est voter Florian (la droite), puisqu’il se maintiendra au second tour ». Et donc ferait perdre le candidat dit de gauche. On savait que quand on fait 1, 2, 3 ou 4%, c’est considéré par les politiciens de tout bord comme inutile et comme du gaspillage de voix. Mais on voit que même en franchissant la barre des 10% qui donne le droit de participer au deuxième tour et ainsi d’obtenir des élu.e.s, ces mêmes politiciens, sans scrupules, trouvent normale que cette liste se retire. Quelle conception de la démocratie ! Quel mépris pour les gens, pour les idées des autres, en l’occurrence les idées de la contestation sociale.

Quelle violence aussi car en disant « taisez vous, assez joué, maintenant laissez les grands se partager les postes », c’est nier notre droit à exister et notre droit à être élu.e.s. Car pour ces gens-là, le pouvoir ça ne se partage pas, il doit rester entre les mains du même camp social, celui des possédants, des riches, de la bourgeoisie bordelaise et de ses serviteurs.

Mais justement, c’est pour cela qu’on s’invite dans leurs élections. Pour bousculer leur routine, pour que l’élection ne soit pas une simple formalité. Nous avons une colère à faire entendre, le camp des classes populaires à rendre visible, des idées radicales et un programme politique de rupture à défendre.

Et ça, les politiciens n’aiment pas, ils ne supportent pas qu’on puissent avoir notre prétention de venir les titiller, notre légitimité d’avoir des représentants au parlement bordelais (ou partout ailleurs).

C’est intéressant parce qu’on voit bien ainsi leur conception de la démocratie qui se moque de la représentation politique de la population. Mais s’ils craignent tant que ça un deuxième tour à la loyale, pourquoi alors ne pas organiser un seul tour avec une répartition des conseillers municipaux à l’issue du premier tour en appliquant la proportionnelle intégrale entre toutes les listes candidates.

Mais la règle du « jeu » c’est 2 tours. Et si jamais la liste « Bordeaux En Luttes » passe la barre des 10% elle ne se retirera pas, elle participera au second tour car nous voulons avoir des représentant.e.s au parlement bordelais pour défendre notre « programme » pendant les 6 années qui suivent, en lien avec les associations, les syndicats, la population mobilisée pour ses intérêts. Que les candidats « bourgeois » et libéraux, de droite ou soit disant de gauche se débrouillent pour gagner, qu’ils ne comptent pas sur nous pour les aider en quoique ce soit. Nous sommes là pour nous et contre eux, qu’ils se le disent.

Philippe Poutou


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