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Mirail. Pourquoi voter pour le collectif Le Poing Levé aux élections des conseils centraux ?

Le collectif anticapitaliste Le Poing Levé se présente aux élections des conseils centraux du Mirail (UT2J) qui auront lieu le 30, 31 janvier et 1er février. En pleine mobilisation contre la réforme des retraites, Le Poing Levé porte un programme au service des luttes et milite pour la construction d’un mouvement étudiant aux côtés du monde du travail, jusqu'au retrait total de la réforme de Macron !

Le Poing Levé Mirail

28 janvier 2023

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Du 30 janvier au 1er février se tiendront les élections des représentant.es étudiant.es dans les conseils centraux à l’UT2J à Toulouse. Ces conseils (le Conseil d’Administration et la Commission de Formation à la Vie Universitaire) régissent la vie de l’université, depuis les budgets et plans d’embauches, jusqu’au nombre de places dans les formations et au contenu pédagogique des formations.

Le Poing Levé présente une liste pour ces élections. Notre collectif, impulsé par des militant.es de Révolution Permanente est présent au Mirail, à Paul Sabatier, dans les lycées toulousains et dans une quinzaine d’universités en France. Partout, notre collectif a pour but de regrouper tous les jeunes qui pensent que l’université devrait être mise au service de l’émancipation du plus grand nombre, être ouverte à toutes et à tous, et non pas être un lieu de sélection qui satisfasse les besoins du patronat. Présents depuis plusieurs années sur l’université du Mirail, les militants du Poing Levé ont participé aux différentes mobilisations étudiantes aussi bien sur l’université qu’en dehors.

Depuis les élections de 2020 au Mirail, où Le Poing Levé s’est imposée comme la première force militante de l’université après avoir recueilli 515 voix en 2020 (près de 30 % des votes), obtenant deux élu.es au Conseil d’Administration (CA) et 4 élu.es à la Commission de Formation à la Vie Universitaire (CFVU), nous avons mené de nombreuses batailles.

Au-delà des murs de l’université, les militant.es du Poing Levé qui sont étudiant.es travailleur.euses, se mobilisent aussi sur leurs lieux de travail que ce soit dans l’éducation nationale, dans la grande distribution, dans la restauration etc. Nous voulons incarner une jeunesse qui refuse la précarité et se bat pour son avenir, pour gagner de nouveaux droits, en montrant qu’il est possible de s’organiser sur l’université et sur son lieu de travail.

Pendant deux ans nous avons mis ces positions au service des différentes luttes et nous continuons à le faire en construisant la mobilisation contre la réforme des retraites.

Travailler plus pour vivre moins : Macron et les patrons veulent faire de nous une génération sacrifiée !

Ces élections se déroulent dans un contexte particulier, puisque le gouvernement veut reculer l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. Cette réforme est une attaque brutale contre l’ensemble des travailleur.euses, qui va toucher les jeunes de plein fouet. Comme l’expliquait Rafael, militant au Poing Levé Mirail, « un jeune qui sortira du lycée à 18 ans et qui vise un Bac +5 se retrouvera, s’il sort de l’université à 23 ans, à devoir travailler jusqu’à 66 ans pour pouvoir avoir une retraite à taux plein ».

La manifestation du 19 janvier a réuni plus de deux millions de personnes et montre le large rejet de la réforme dans la population. Pour autant, si les jeunes ne manquent pas de raisons de se mobiliser contre la réforme des retraites, le mouvement étudiant et lycéen reste naissant.

A lire : Cinq raisons pour les jeunes de se soulever contre la réforme des retraites

Il y a un enjeu à structurer la colère de la jeunesse en une grande mobilisation sur les lieux d’études aux côtés du monde du travail dans le mouvement contre la réforme des retraites. Historiquement, les étudiant.es et les lycéen.nes ont joué un rôle central pour étendre, radicaliser les mobilisations et déstabiliser les gouvernements. L’entrée de la jeunesse dans la bataille pourrait changer la donne dans la construction du rapport de force contre Macron.

Ainsi, nous avons utilisé nos positions dans les conseils pour faire voter une motion qui a été adoptée à l’unanimité et stipule que « le Conseil d’Administration s’engage à permettre à tout étudiant qui le souhaite de se mobiliser [dans la mobilisation contre la réforme des retraites] et demande à ce que les absences ne soient sanctionnées d’aucune manière ».

Avec Le Poing Levé, nous appelons à construire des Assemblées Générales dans toutes les facs et les lycées pour pouvoir intensifier la mobilisation de la jeunesse contre la réforme des retraites.

Les universités doivent entrer dans la bataille aux côtés du monde du travail, pour lutter contre un avenir où l’on est précaire quand on est jeune et où on travaille jusqu’au cercueil, pour construire une grève générale contre Macron et son monde !

Pour une université ouverte à toutes et tous au service de l’ensemble de la population

Le gouvernement a multiplié les attaques contre l’ensemble des services publics. L’université n’est pas dans un meilleur état que l’éducation nationale ou les hôpitaux. Les différents gouvernements ont multiplié les attaques contre l’université en la fermant toujours plus aux enfants des classes populaires et aux étrangers.

Macron s’en est pris durement à l’accès à l’enseignement supérieur en instaurant la sélection avec Parcoursup, en faisant exploser les frais d’inscription pour les étudiant.es étranger.es, et en menaçant d’augmenter les frais d’inscription pour l’ensemble des étudiant.es (« On ne pourra pas rester durablement dans un système où l’enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants » lançait-il en janvier 2022). Le projet derrière ces attaques est de faire des universités des établissements élitistes, modelés sur les besoins du patronat.

Face à ces offensives, avec Le Poing Levé, nous n’avons cessé de lutter contre la sélection, de la défense quotidienne d’étudiant.es que la fac refuse d’inscrire à l’inscription des étudiant.es réfugié.es d’Ukraine, sans distinction de nationalité. Nous nous battons au quotidien pour l’abrogation de toutes les lois sélectives, en premier lieu de la plateforme Parcoursup.

L’austérité budgétaire à l’université produit de la précarité à tous les étages ! C’est pourquoi nous nous sommes toujours battus, aux côtés des travailleur.euses de l’université pour défendre leurs conditions de travail. Pour l’embauche en CDI de tous les contractuel.les et des travailleurs.euses sous-traitants, nous étions aux côtés des personnels du nettoyage, mobilisés contre les conditions de travail inhumaines que la société employée par la fac leur imposait. Face à cette situation, une seule solution, il faut des moyens massifs pour l’université !

Dans les conseils, nous refusons de nous plier, sous prétexte de « pragmatisme », à l’austérité budgétaire. Ce que nous proposent les présidences d’université et le gouvernement, c’est de participer à « déshabiller Paul pour habiller Jacques », choisir quel service de l’université doit être sacrifié pour en sauver un autre. Au contraire, dans les conseils, nous mettons un point d’honneur à soutenir les revendications des personnels de l’université, les mêmes avec qui nous nous retrouvons aujourd’hui en assemblée générale contre la réforme des retraites.

A lire : Crise des services de santé à la fac du Mirail : la Présidente veut taper dans la poche des étudiants

Pour en finir avec la précarité, il faut un revenu étudiant à hauteur du SMIC, financé par le patronat

Alors que les patrons n’ont jamais été aussi riches (les grandes entreprises françaises du CAC40 ont reversé 80 milliards à leurs actionnaires en 2022), la situation est bien différente pour les jeunes : un.e étudiant.e sur deux est obligé.e de se salarier à côté de ces études, des milliers d’étudiant.es continuent de faire la queue devant les banques alimentaires pour pouvoir remplir leur frigo, et avec l’inflation et la crise énergétique, la précarité risque encore de s’approfondir.

Pour mettre fin à la précarité : nous défendons l’instauration d’un revenu étudiant à hauteur du SMIC financé par le patronat !

Mais la précarité dans la jeunesse ne se limite pas aux portes de l’université. Nous sommes de plus en plus nombreux.ses à occuper des jobs précaires sur le marché du travail où se mêlent conditions de travail difficiles et salaires de misère. Face à la hausse du coût de la vie, il est essentiel de se battre pour l’augmentation de tous les salaires, toutes les allocations et pensions et de leur indexation sur l’inflation. Dans ce sens, avec Le Poing Levé, nous avons systématiquement soutenu les grèves pour les salaires notamment dans le secteur de l’aéronautique, tout en étant à l’initiative d’une grève à Chronodrive (magasin de vente à emporter), où des dizaines de jeunes précaires, majoritairement étudiant.es, se sont mobilisé.es face à l’inflation.

Pour une université féministe, antiraciste et anti-impérialiste !

Récemment, le CNESER (Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche) décidait de la relaxe de professeurs du Mirail accusés de harcèlement moral et sexiste. Cette décision rappelle la nécessité de s’organiser en indépendance des directions d’université pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, les LGBTIphobies et l’ensemble des discriminations à l’université, et dans nos vies. Au Poing Levé, nous exigeons des moyens pour mettre en place des commissions de veille et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans chaque département, indépendante des directions d’université et composées d’étudiant.es et des travailleur.ses de la fac pour garantir et aider la libération de la parole des victimes et des témoins.

Le Poing Levé se bat quotidiennement pour l’inscription d’étudiant.es étranger.es auxquel.les l’État rend la vie toujours plus dure. Les étudiant.es étranger.es, qui viennent principalement des pays anciennement colonisés et toujours pillés par la France, ne doivent rien à l’État. Nous refusons l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants venus de l’extérieur de l’Union Européenne ! Ils doivent pouvoir étudier gratuitement et nous exigeons la régularisation immédiate de tous les sans-papiers, ainsi que la réquisition de tous les logements vides afin que les étudiant.es puissent se loger dignement.

Contre l’extrême droite et l’offensive réactionnaire

Depuis plusieurs mois, les attaques des groupuscules d’extrême-droite augmentent, dans les rues et dans les universités : en novembre dernier, des locaux syndicaux dont ceux du Poing Levé étaient tagués à Montpellier tandis qu’en décembre, plusieurs événements de la France Insoumise ainsi que des échéances militantes dans plusieurs facs ont été attaquées ou censurées sous pression de l’extrême droite.

Au Mirail, le syndicat d’extrême-droite l’UNI, présente une liste pour les élections des conseils centraux en cachant ses idées racistes et nationalistes derrière des mesures consensuelles (plus de « bancs à l’université » ou encore « la fin des queues interminables au RU »). Il est nécessaire de rappeler que ce sont les mêmes militants qui menaient la campagne d’Eric Zemmour sur la ville de Toulouse pendant les présidentielles. L’année dernière, le Poing Levé avait été à l’initiative d’une veille unitaire sur le campus du Mirail, aux côtés de 13 organisations et de nombreuses étudiants et travailleurs de la fac contre la présence de l’extrême droite sur l’université.

Mais si l’impunité de l’extrême-droite se renforce, la responsabilité est en en premier celle du gouvernement Macron, qui marche sur plates-bandes de l’extrême-droite en multipliant les politiques racistes et sécuritaires. C’est bien l’ancienne ministre de l’Enseignement Supérieur qui a repris le discours de l’extrême droite la plus raciste pour dénoncer « l’islamo-gauchisme » dans les universités. Pour lutter contre les idées réactionnaires, il faut donc se battre pour l’abrogation de toutes les lois liberticides et sécuritaires, à l’instar des dissolutions d’organisations, comme nous l’avons fait en défense du Collectif Palestine Vaincra l’année dernière. De la même manière, il est essentiel de s’opposer à la politique raciste et xénophobe du gouvernement qui traque les migrant.es jusque dans les facs, à l’image des menaces d’expulsion proférées par la présidence de Paul Sabatier à l’encontre des mineurs isolés.

Voter et lutter avec Le Poing Levé, un collectif révolutionnaire sans illusion dans la fausse « démocratie universitaire » des conseils centraux

L’université n’est pas isolée du reste de la société. Les combats, contre la sélection sociale, contre le chômage et la précarité, pour les droits démocratiques et contre le racisme d’État doivent se mener à l’échelle de la société, mais ils se déclinent à l’université. Nous luttons sur les facs, mais nous sommes intimement convaincu.es que pour changer l’université, c’est la société qu’il faut changer !

C’est pour cette raison que nous nous présentons en toute indépendance des organisations et institutions qui font le jeu de la « cogestion universitaire » : un simple vernis pour faire « participer » les étudiants à la gestion de la misère dans les universités.

Nous n’avons pas l’illusion de changer les fondements de l’université par ces conseils qui sont profondément anti-démocratiques, et taillés sur mesure pour servir le gouvernement et le grand patronat. Les élu.es étudiant.es représentent seulement 6 des 36 personnes qui siègent au CA (pour plus de 30.000 étudiants !). Parmi ces 36 personnes, 8 personnalités extérieures ne sont élues directement par personne sur l’université ! Et lorsque les élus ne votent pas bien, les présidences de fac, le ministère et ses recteurs disposent de moyens pour annuler ce qui ne leur va pas. Cependant, nous pensons qu’il est important d’y avoir des élus combatifs pour rendre public ce qui s’y discute dans l’opacité la plus totale et surtout pour y faire entendre nos revendications dont l’issue se trouvera dans la lutte et les mobilisations et dans les seules instances démocratiques de l’université : les Assemblées Générales.

Nous construisons un collectif de jeunesse pour porter une voix révolutionnaire dans les universités : celle des jeunes qui luttent contre le racisme et le patriarcat, qui anime les manifestations pour le climat, qui refuse la précarité étudiante et qui lutte avec les raffineur·ses, les infirmières, les cheminot·es, personnels de l’Éducation Nationale, de l’aéronautique, de toutes celles et ceux qui font tourner la société au quotidien et qui peuvent mettre un coup d’arrêt à la machine capitaliste.

Nous invitons tous les étudiants qui se reconnaissent dans nos combats à nous rejoindre, à s’organiser avec nous. Votez et faites voter pour Le Poing Levé Mirail les 30, 31 janvier et le 1er février !

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