Déclaration internationale de la FTQI

Équateur. À bas le plan d’austérité du FMI et de Moreno !

Fraction Trotskyste-Quatrième Internationale

Équateur. À bas le plan d’austérité du FMI et de Moreno !

Fraction Trotskyste-Quatrième Internationale

Préparer la grève générale pour dégager le gouvernement et imposer une issue ouvrière, indigène, paysanne et populaire ! Face à la crise sociale et politique en Équateur, seuls les travailleurs, les indigènes et les classes populaires sont à même de donner une issue progressiste à la situation.

[Créd. Daniel Tapias]

Déclaration de la Fraction Trotskyste - Quatrième internationale

Le plan d’ajustement du FMI mis en place par le président équatorien Lenin Moreno a provoqué une imposante mobilisation des exploités et des opprimés qui rejettent l’augmentation du prix de l’essence et des biens de première nécessité. La déclaration de l’état d’urgence et le déplacement du siège du gouvernement de Quito, dans les Andes, à Guayaquil, la seconde ville du pays, sur la côte Pacifique, n’a fait qu’aggraver le mécontentement populaire, donnant lieu à des mobilisations, des blocages de routes et l’organisation d’une marche des peuples indigènes sur la capitale du pays.

La brutale répression et la militarisation des villes et des principaux axes routiers ont déjà provoqué la mort de plusieurs manifestants. On compte des centaines de blessés et d’arrestations. Depuis le 8 octobre, un couvre-feu a été déclaré entre 20h et 5 heures du matin.

Au cours des derniers jours, les travailleurs et le peuple ont repris le flambeau des puissantes mobilisations qui ont ébranlé le pays à la fin des années 1990 et au début des années 2000. Au cours de ces mobilisations plusieurs présidents qui avaient essayé de mettre en place des mesures d’austérité similaires à celles que Moreno tente de porter ont été renversés.

Avec la grève générale du 9 octobre, les manifestations contre les différentes mesures ou « paquetazo » du Décret 883 à travers lequel Moreno veut appliquer l’austérité n’ont pas cédé aux tentatives de dialogue des directions syndicales et des bureaucraties des mouvements sociaux. Rappelons que dans le passé la stratégie de collaboration de classes des directions syndicales et des peuples indigènes ont amené au pouvoir des gouvernements pro-patronaux, à l’instar de celui de Jamil Mahuad, entre 1998 et 2000, ou des exécutifs conduits par d’anciens militaires, à l’image de celui de Lucio Gutiérrez (2003-2005), et qui ont imposé la dollarisation de l’économie qui, aujourd’hui, asphyxie le pays.

La lutte des travailleurs et du peuple équatorien montre le chemin à suivre en Amérique latine face aux attaques des gouvernements de la région et des plans d’ajustement voulus par le FMI comme au Brésil, en Argentine, au Chili ou au Pérou. Ces plans ne peuvent être combattus que dans la rue.

Le plan d’ajustement de Moreno et du FMI

Parmi les six mesures que contient le Décret 883 il y a la suppression de la subvention de l’État sur le prix de l’essence qui provoque une augmentation drastique du prix de l’essence et du diesel et, indirectement, une augmentation tout aussi importante des biens de première nécessité. Le prix de l’essence est ainsi passé de 1,85 dollar le gallon à 2,20. Le « paquetazo » exigé par le FMI réduit également considérablement les impôts sur les importations de biens d’équipement, de biens manufacturés et de matières premières agricoles. De même, il établit que le renouvellement des CDD pourra désormais se faire sur la base d’une baisse de 20% sur le dernier salaire, une attaque en règle contre les travailleurs les plus précaires et les plus pauvres. Enfin, le décret promet la mise en place de crédits hypothécaires, à compter de novembre, ainsi qu’une allocation de 15 dollars pour 300 000 familles en situation de pauvreté. Il est évident que cette allocation ne peut dissimuler l’ampleur de l’attaque contre les travailleurs et les classes populaires. Le FMI souhaite par ailleurs la mise en place d’une réforme fiscale par laquelle les travailleurs du secteur public perdraient l’équivalent d’un jour de salaire mensuel et 15 jours de vacances par an.

Les mesures mises en place par Moreno cherchent à ce que le prochain rapport du FMI soit favorable et permette au gouvernement d’accéder à un versement de 250 millions de dollars, partie d’un prêt global de 4 200 millions de dollars dont l’Equateur a besoin pour couvrir le déficit fiscal résultant de la baisse des exportations et de tendances récessives de l’économie. Parallèlement, le gouvernement a pris à sa charge les dettes des grands groupes qui participent au pillage en bonne et due forme du pays. Il s’agit donc d’un plan concocté pour que les capitalistes continuent à faire des profits et pour faire porter tout le poids de la crise sur le dos des travailleurs et des secteurs populaires et indigènes d’Equateur.

Comment Rafael Correa a ouvert la voie à Moreno et au néolibéralisme

Pendant les dix ans de gouvernement de Rafael Correa, période connue comme celle de la « Révolution citoyenne », l’Équateur a bénéficié des cours élevés des matières premières et des hydrocarbures, dont l’Etat a tiré profit. Ceci a permis que son gouvernement, à l’image d’autres gouvernements « post-néolibéraux » des pays de la région, trouve une stabilité sur la base d’une certaine redistribution du produit national et impulse une réforme constitutionnelle. En même temps, Correa a été le meilleur garant des bonnes affaires qu’ont continuées à réaliser les grands capitalistes sans altérer le modèle dollarisé de l’économie, véritable renoncement à toute forme de souveraineté monétaire.

À ses débuts, le gouvernement de Correa a compté sur le soutien des organisations populaires et de gauche comme Pachakutik, la CONAIE (Confédération des Nationalités Indigènes de l’Equateur) ou le Mouvement Populaire Démocratique – aujourd’hui Unité Populaire – d’orientation maoïste, qui prétendait voir en Correa l’expression des luttes populaires qui secouaient le pays depuis la fin des années 1990. Si au début la stabilité du gouvernement de Correa s’appuyait sur la cooptation de dirigeants et d’organisations populaires, à mesure où son autorité allait en se renforçant, il a durci ses rapports avec ses alliés de la première heure. Il est dès lors passé à la répression et la judiciarisation de la contestation sociale et de ses opposants. Cette position s’appuyait sur des politiques de redistribution relative de la rente pétrolière à travers des allocations ou des subventions. Le dispositif était complété par plusieurs lois, comme la Loi sur la plus-value, qui imposait des limites à des secteurs liés à la spéculation immobilière à travers des banques ou des mécanismes financiers. Ces mesures ont été couplées par un investissement public important, ce qui a permis à Correa de faire baisser la tension héritée des années 1990. Les dernières années de son gouvernement ont été caractérisées par une forte répression et par l’emprisonnement de dirigeants étudiants ou enseignants, ou par des politiques anti-syndicales comme l’ont été les attaques contre les retraites des enseignants.

Finalement, la soi-disant Révolution citoyenne peut se résumer à quelques réformes institutionnelles qui ont été mises en place avec la Constitution de 2008 mais qui ont été incapables – comme on peut le voir à la lumière de la situation actuelle – de permettre de recouvrer la souveraineté monétaire du pays ou d’entamer un processus d’industrialisation qui permette que l’Équateur d’être moins vulnérable aux secousses de l’économie mondiale, de façon à commencer à rompre les liens qui soumettent le pays à l’impérialisme, en commençant par retrouver la souveraineté monétaire.

Lenin Moreno est arrivé à la présidence comme le dauphin de Correa qui l’avait présenté comme le seul candidat capable d’affronter la droite néolibérale équatorienne qui répond au secteur bancaire et au grand patronat, à l’instar de Jaime Nebot, ancien maire de Guayaquil, ou de Guillermo Lasso, banquier qui a affronté Moreno, au second tour, en 2017. Ce dernier, néanmoins, a mis en place des mesures d’inspiration néolibérale, avec l’élimination de la Loi de plus-value, par exemple, combiné à l’utilisation de l’appareil judiciaire construit par Correa, sous sa présidence, et ce pour l’attaquer. C’est ainsi que l’ancien mentor de Moreno a été contraint à s’exiler alors que pèsent sur lui des accusations d’abus de biens sociaux et de corruption. Jorge Glas, premier vice-président de Moreno, a quant à lui été arrêté et incarcéré quelques mois après avoir pris ses fonctions au moment où a commencé la campagne contre le corréisme. En termes de politique extérieure, Moreno s’est aligné sur les positions de Donald Trump et de l’impérialisme étatsunien. C’est ce qu’a démontré son soutien indéfectible à l’offensive putschiste contre le Venezuela ou l’autorisation d’extradition du journaliste Julian Assange qui a été livré aux Britanniques.

Face à la situation actuelle, depuis la Belgique où il est réfugié, Correa a affirmé que la seule issue possible était la démission de Moreno et la mise en place d’élections anticipées. Ce serait une façon de canaliser les manifestations sur un terrain électoral, borné par le régime politique. Correa ne souhaite pas seulement capitaliser le mécontentement. Il veut également passiviser l’action du mouvement de masse pour sauver l’ensemble du régime d’un coup de boutoir qui pourrait le mettre à bas.

Contre le piège du dialogue avec Moreno, l’Eglise et l’ONU

Dans un récent message à la nation Moreno a averti qu’il ne reculerait pas sur les hausses d’impôts, tout en militarisant le pays. Parallèlement, il multiplie les appels au dialogue et à la négociation.

Pour l’heure, le « paquetazo » de Moreno compte sur le soutien de l’establishment économique et financier, à commencer par celui de Guillermo Lasso (ancien ministre de l’économie de Mahuad), de Jaime Nebot, ancien maire de Guayaquil entre 2000 et 2019 et d’Abdalá Bucaram, président entre 1996 et 1997, de même que sur l’appui des grands médias et des forces de répression. C’est cette sorte de coalition qui donne à Moreno la force de ne pas reculer avec le Décret 883 et de chercher à négocier sur la base d’autres concessions.

L’actuelle maire de Guayaquil accompagnée par Nebot et plusieurs patrons et banquiers de la région côtière ont appelé à la constitution de corps de volontaires pour empêcher l’entrée des manifestants indigènes qui marchent sur la ville. Pour ce faire, ils font levier sur les préjugés régionalistes et racistes contre les habitants des zones andines du pays.

Par ailleurs, la Conférence Episcopale Equatorienne souhaite faire baisser la pression sociale. Elle fait campagne pour un dialogue « sincère et respectueux » de façon à ce que les autorités « continuent à travailler pour la justice sociale ». C’est donc ainsi que l’Eglise s’offre comme médiatrice entre le gouvernement et les organisations sociales en lutte.

Au cours des premières manifestations, les plus spontanées, qui se sont déroulées dans les régions centrales du pays et au cours desquelles plusieurs mairies et préfectures ont été prises d’assaut, le slogan le plus entendu était « Moreno dégage ! ». Cependant, tant la direction de la CONAIE que celle du Front Unitaire des Travailleurs (FUT) et celles des organisations étudiantes dirigées par les maoïstes ont refusé de reprendre cette revendication au nom du fait qu’elle ferait le jeu au corréisme. La CONAIE exige dans un communiqué du 10 octobre comme condition préalable à toute négociation, après la répression du mercredi 9, le retrait du texte sur les subventions sur l’essence du Décret 883 ainsi que la démission de la ministre du gouvernement [équivalent du Premier ministre] et du ministre de Défense, la libération des personnes arrêtées et la fin de la répression. Son objectif n’est pas le départ de Moreno. Plusieurs dirigeants ont même remis en avant la vieille politique d’alliances avec les policiers et les militaires pour que ces derniers jouent le rôle d’arbitres dans la situation politique et retirent leur soutien à Moreno.

Pourtant, pour expulser le FMI, il faut vaincre Moreno et imposer une issue indépendante des travailleurs, des indigènes et des classes populaires. Contre toute tentative de déviation de la mobilisation des masses ces derniers jours autour d’une table de négociations pour sauver Moreno ou préparer un retour de Correa, il est nécessaire d’imposer, sur les ruines du régime, une Assemblée Constituante, par le biais de la mobilisation populaire, et qui soit capable de traiter des grands problèmes sociaux et politiques du pays.

La nécessité de lutter pour une issue indépendante et révolutionnaire à la crise actuelle

Depuis que le Décret 883 a été lancé, le mouvement déploie avec énergie tout sa créativité et fait montre d’une volonté de lutte sans aucune commune mesure avec les vingt dernières années. Le grand danger serait que toute cette énergie et ce potentiel révolutionnaire, qu’expriment les travailleurs, les étudiants, les peuples indigènes et les couches populaires, soient utilisés comme un instrument de négociation alors que l’offensive contre l’économie ouvrière et populaire serait maintenue en échange de quelques mesures symboliques. Cela reviendrait à diluer et à dissiper cette énorme volonté de lutte qui s’exprime dans la rue.

Le mouvement de masse en Equateur montre qu’il a la force de faire reculer le plan d’ajustement. Cela est déjà arrivé dans le passé face à des gouvernements austéritaires et néo-libéraux. C’est bien pour cela qu’il a généré une certaine inquiétude chez les gouvernements de la région qui font tous bloc derrière Lenin Moreno. Il en va de même pour les gouvernements impérialistes, pour Donald Trump, depuis Washington, ou Pedro Sánchez, depuis Madrid, qui ont manifesté leur soutien inconditionnel vis-à-vis de Moreno et de son programme d’ajustement.

Tous savent qu’un éventuel renversement de Moreno par les masses pourrait encourager la lutte des classes dans d’autres pays de la région, approfondir la crise que doivent déjà affronter certains exécutifs, à l’instar de celui de Vizcarra, au Pérou, ou de Macri, en Argentine, ou les affaiblir un peu plus, comme dans le cas brésilien. La droite vénézuélienne a adopté la même position et a condamné les mobilisations, se faisant l’écho du discours de Moreno ou de Bolsonaro selon lesquels il s’agit d’une conspiration pilotée par Correa et Maduro. Ce dernier, de son côté, a le culot de se déclarer « solidaire » de la lutte, tout en condamnant la répression, alors même qu’il conduit une politique austéritaire et répressive au Venezuela.

Pour en finir réellement avec Lenin Moreno et avec l’austérité du FMI, il est nécessaire que le mouvement de masse développe une politique authentiquement indépendante dans le cadre de la crise politique en cours. Il devrait rejeter la politique des directions syndicales et du mouvement indigène qui donne un sursis à Moreno, et ce même si le mouvement actuel fait preuve d’une énorme volonté de lutte et qu’il rejette le gouvernement dans son ensemble. Il serait urgent d’impulser le développement d’organismes de front unique pour la lutte, à partir des syndicats, des communautés indigènes-paysannes et des autres organisations ouvrières et populaires. Sur la base de la démocratie directe, ils auraient à déterminer les formes et les mécanismes permettant de faire face à la répression brutale de la part des forces de police et de l’armée. Ils auraient à développer des comités d’auto-défense qui font partie de l’histoire du mouvement de masse en Equateur et qui ont déjà été mis en place au cours de plusieurs soulèvements qui ont pu secouer le pays au cours des dernières années.

En ce sens, il est fondamental que ces organismes de front unique décident de la marche à suivre et de l’orientation à adopter, en opposition aux tentatives des directions bureaucratiques de mener le mouvement de masse à des négociations dans lesquelles il n’aurait rien à gagner et ses revendications seraient insatisfaites.

C’est en ce sens qu’il faut défendre un programme qui vise à expulser le FMI du pays et au non-paiement de la dette extérieure. Il faut avancer contre le pouvoir économique de l’oligarchie financière au service de laquelle se trouve la politique autoritaire de Moreno en imposant la nationalisation sans indemnisation de l’ensemble du secteur bancaire et financier au profit d’une banque centrale nationale et unique, contrôlée par les travailleurs. Ce programme devrait être défendu comme un objectif immédiat, pour que la crise soit payée par les capitalistes, les banquiers, les patrons et les grands propriétaires terriens qui ont engrangé des profits fabuleux sous le gouvernement actuel et ceux de Correa. Pour cela il faudrait en finir avec la dollarisation de l’économie et renouer avec la souveraineté monétaire de façon à mettre en place un salaire minimum vital, avec échelle mobile, en finir une fois pour toute avec le chômage et la précarité, soutenus par le gouvernement et sa réforme du marché du travail, à travers le partage des heures de travail entre toutes et tous, travailleurs en activité et chômeurs. Au cours des dernières décennies, les grandes entreprises du secteur agro-industriel ont prospéré, sans jamais que ne soit solutionné la question de la terre et des territoires des communautés et des peuples indigènes. En ce sens, il est urgent de lutter pour une réforme agraire intégrale qui devrait être menée par les communautés et les populations paysannes elles-mêmes. Ce programme devrait également prendre en compte la nécessité de nationaliser les grandes mines, possédées par les multinationales et hautement polluantes, sans indemnisation et sous administration ouvrière collective, en lien avec les communautés indigènes et paysannes. La lutte pour ce programme permettrait de forger une puissante alliance entre ouvriers, paysans, indigènes et le petit peuple, contre l’ensemble des issues que propose la classe dominante.

Pour déjouer les pièges du dialogue ou des élections anticipées, tel que le défend le corréisme, il est nécessaire de lutter pour une Assemblée Constituante, libre et souveraine, qui devrait s’imposer par la grève générale jusqu’à la démission de Moreno et le renversement de tout le régime politique actuel. Cette Assemblée serait aux antipodes de celle qui a été mise en place par Correa, dans le passé, car elle permettrait de discuter du projet de pays que désirent les travailleurs, les indigènes et les classes populaires. La lutte pour une telle assemblée, qui assurerait une fonction législative et exécutive, qui serait soutenue et défendue par la mobilisation organisée des travailleurs et des masses populaires, pourrait permettre au mouvement d’avancer dans l’idée que seul un gouvernement des travailleurs, des classes populaires et des nations indigènes-paysannes pourrait offrir une issue définitive à l’ensemble des maux qui frappent le peuple d’Equateur à travers l’expulsion du FMI et pour ouvrir le chemin à une résolution intégrale et effective des problèmes de travail, santé, éducation, terre et territoire au service des grandes masses populaires et pour en finir avec la soumission du pays à l’impérialisme dans la perspective de l’unité socialiste de l’Amérique latine.

Nous en appelons à la plus large mobilisation en Amérique latine et ailleurs dans le monde en solidarité avec la lutte du peuple d’Equateur.

A bas le programme austéritaire du FMI et de Lenin Moreno !

A bas l’état d’exception et le couvre-feu !

A bas la répression des forces de police et de l’armée !

Liberté immédiate pour tous les manifestants arrêtés !

Aucune confiance en Correa, ancien parrain de Lenin Moreno et des siens !

Pour en finir avec le FMI, il faut renverser Lenin Moreno !

Préparer la grève générale jusqu’à la démission du gouvernement et pour imposer une issue ouvrière, paysanne-indigène et populaire !

Pour une Assemblée Constituante libre et souveraine !

Pour un gouvernement ouvrier, paysan-indigène et populaire !

11 octobre 2019

Fraction Trotskyste-Quatrième Internationale (FT-QI), ARGENTINE : Partido de los Trabajadores Socialistas (PTS) / BRESIL : Movimento Revolucionário de Trabalhadores (MRT) / CHILI : Partido de Trabajadores Revolucionario (PTR) / MEXIQUE : Movimiento de los Trabajadores Socialistas (MTS) / BOLIVIE : Liga Obrera Revolucionaria (LOR-CI) / ETAT ESPAGNOL : Corriente Revolucionaria de Trabajadoras y Trabajadores (CRT) / FRANCE : Courant Communiste Révolutionnaire (CCR), qui fait partie du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) / ALLEMAGNE : Revolutionäre Internationalistische Organisation (RIO) / ETATS-UNIS : camarades de Left Voice / VENEZUELA : Liga de Trabajadores por el Socialismo (LTS) / URUGUAY : Corriente de Trabajadores Socialistas (CTS) / Organisations sympathisantes : PEROU : Resistencia Sur / COSTA RICA : Organización Socialista

Trad. CM et CT

VOIR TOUS LES ARTICLES DE CETTE ÉDITION
MOTS-CLÉS

[Amérique latine]   /   [Amérique du Nord]   /   [Nicolás Maduro]   /   [Venezuela]   /   [Mouvement étudiant]   /   [Mouvement ouvrier]   /   [Equateur]   /   [Donald Trump]   /   [Grève]   /   [Grève générale]   /   [États-Unis]   /   [État Espagnol]   /   [Syndicats]   /   [Débats]