Depuis le 16 mars, partout en France, nous sommes des dizaines de milliers de jeunes à exprimer notre colère face au passage en force du gouvernement avec le 49.3. Jeudi dernier, nous étions des milliers à Paris à manifester vers l’Assemblée Nationale à l’appel des AG étudiantes de Paris 1 et de l’interfacs, et à occuper la Place de La Concorde pour protester contre le passage en force du gouvernement par 49.3 sur la réforme des retraites.

Ce vendredi, la lutte a continué dans de nombreuses villes comme à Marseille, Lille, Lyon, Grenoble, Mulhouse, Strasbourg, Tours, Nice, Dijon, Besançon, ou encore Toulouse. Sur les lieux d’étude, la mobilisation s’est amplifiée avec des blocages, des occupations, et des manifestations spontanées Le message est clair : ni le 49.3 ni la répression ne nous arrêteront !

Car si la colère était déjà profonde, l’usage du 49.3 a été la goutte de trop d’un mouvement qui s’en prend désormais aussi à l’autoritarisme de Macron et au gouvernement. Aujourd’hui, on a l’opportunité de montrer que la véritable démocratie se trouve dans les Assemblées Générales et les manifestations, et pas dans l’hémicycle.

Mais alors que le coup de force de Macron révèle qu’il est plus isolé que jamais en n’étant même pas en mesure d’assurer la moindre majorité parlementaire pour valider son projet anti-social, l’intersyndicale n’a appelé qu’à une nouvelle journée de mobilisation de 24 heures...le 23 mars. Pour se donner les moyens de gagner contre Macron et sa réforme, nous devons au contraire amplifier le mouvement dans les universités et les lycées et rejoindre le chemin que prennent les éboueurs, les égoutiers, les raffineurs, les cheminots et énergéticiens qui sont en grève reconductible pour déborder les journées isolées imposées par l’intersyndicale.

L’expérience du mouvement contre le Contrat Première Embauche (CPE) en 2006, où les étudiants et lycéens ont fait retirer la loi trois semaines après son vote au Parlement, nous a montré que la jeunesse peut participer à imposer son propre calendrier et faire basculer la situation. Cela terrifie le gouvernement, qui a violemment réprimé la manifestation étudiante de vendredi qui se rendait sur les piquets de grève des éboueurs, et a interpellé des centaines de personnes depuis jeudi, dont un militant du Poing Levé.

Avec Le Poing Levé, nous appelons donc l’ensemble des jeunes à se mobiliser aux côtés des travailleurs pour participer à généraliser la grève et paralyser le pays. Car c’est non seulement la seule manière de mettre un terme à la réforme des retraites, mais c’est aussi l’occasion de repasser à l’offensive pour gagner bien plus.

Pour cela, construisons des Assemblées générales massives, organisons des blocages et des actions de convergences pour amplifier la grève, et construisons notre propre calendrier de mobilisation. C’est le moment de déborder Berger pour faire reculer Macron sur les retraites mais aussi l’inflation, la Loi Darmanin, le SNU, et la sélection à l’université !